Secours d'Urgence Aux Personnes
Version 2022 - Tome 2
P.01
L'abord relationnel en pratique
L'abord relationnel vise à assurer une écoute et à établir le contact et le dialogue. Cette approche favorise souvent l'apaisement émotionnel et permet d'autre part, de rechercher les éléments essentiels du bilan, avant d'engager les actions nécessaires.
« M. X, je m'appelle Y, je suis sapeur-pompier »
« Me permettez-vous de vous appeler par votre prénom ? »
« Je suis là pour vous aider »
« Rassurez-vous, je reste avec vous », « je vais vous accompagner tout au long de l'intervention »
« Pouvez-vous me dire ce qu'il se passe ? »
« Comment allez-vous ? », « Comment puis-je vous aider ? »
Poser le cadre :
« L'intervention va se dérouler de la manière suivante : nous allons faire un bilan, ensuite nous ferons un point avec le médecin. à ce moment-là, nous verrons s'il est nécessaire de vous transporter à l'hôpital pour une prise en charge plus approfondie ».
Informer et expliquer ce qui va être réalisé :
« Je vais poser ma main sur votre ventre pour évaluer votre respiration »,
« Je vais vous appliquer un masque avec de l'oxygène sur la bouche et le nez, il va vous aider à mieux respirer ».
Reconnaître la situation, le caractère déstabilisant de l'événement vécu :
« Vous vivez un événement stressant, bouleversant »
« Je vous sens en colère »
« Vous me semblez triste quand vous dites cela » (ou inquiet, etc.).
Questionner la problématique repérée lorsque celle-ci n'est pas spontanément explicitée (suspicion de violence subie, intention suicidaire, …).
« Avez-vous subi des violences ? »,
« Souffrez-vous au point de vouloir vous faire du mal ou mourir ? », …
Reformuler, c'est-à-dire s'assurer que l'on a bien compris ce qu'elle a exprimé de manière verbale et non verbale (cf. fiche technique P.04).
« Vous me dites que vous êtes seul, cela veut dire que vous ne voyez personne ? »
« D'après ce que vous me dites (ce que je vois, …, je comprends que…, il me semble que…, est-ce que je vois juste ? »
Favoriser l'alliance en impliquant la victime dans sa propre prise en charge :
« Voilà ce que je vous propose… qu'en pensez-vous ? »
« Vous nous aidez beaucoup par votre calme »
« De quoi auriez-vous besoin maintenant ? »
« Vous est-il déjà arrivé de vivre une telle situation ? », « Comment avez-vous fait pour surmonter une telle situation ? »
« Y a-t-il une personne que vous souhaiteriez contacter pour venir vous rejoindre ? »
Préparer le passage de relais : (prise en charge, orientation, hospitalisation, …).
« Nous allons vous accompagner à l'hôpital afin que vous puissiez voir un médecin et réaliser les examens utiles pour comprendre ce qui se passe… »
Prendre le temps de présenter la victime à l'équipe prenant le relais de la prise en charge.
« Je vous confie à mes collègues qui vont continuer à vous accompagner… »
Saluer la victime et lui adresser des paroles encourageantes et positives :
« Je vous souhaite une bonne continuation. Prenez bien soin de vous ».
P.02
évaluer l'impact psychologique
Au même titre que les détresses vitales, l'évaluation de l'impact psychologique fait partie intégrante du bilan secouriste. Lorsque la victime manifeste des signes de détresse psychologique et que ces derniers ne sont pas pris en compte, cela risque de :
Les éléments révélant un potentiel impact psychologique nécessitent d'être recherchés et transmis au même titre que les paramètres vitaux.
Observer | Se questionner | La présentation
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L'état de conscience
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L'expression
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Stabiliser l'état psycho-physiologique d'une victime
Lors de l'action de secours, le niveau de stress et de détresse de la victime peut rester élevé et ainsi aggraver la blessure psychologique. Il s'agit de limiter les effets nocifs (physiologiques et psychologiques) de cette situation stressante, en procédant à une « stabilisation » de la victime.
Cette stabilisation consiste à focaliser positivement l'attention de la victime sur le sapeur-pompier afin de réduire sa réaction de stress et d'augmenter son sentiment de contrôle, au fur et à mesure des différentes étapes de sa prise en charge.
Ce protocole s'applique auprès de victime consciente et n'étant pas sous emprise d'alcool ou de produits stupéfiants.
Le sapeur-pompier qui sera auprès de la victime et qui l'accompagnera tout au long de l'action de secours s'appliquera dans les actions suivantes :
Le canal auditif, la voix :
« Vous êtes prête ? Je vous propose de vous concentrer sur ma voix et les questions que je vais vous poser ».
« Je continuerai à vous parler tout au long de l'intervention et à vous expliquer ce qui se passe ».
Le canal kinesthésique, le toucher :
« Est-ce que vous sentez mes mains lorsque je vous palpe, ... ? »
« Est-ce qu'il y a un endroit où vous ressentez plus de pression qu'un autre ? »
« Quel est le doigt qui appuie le plus ? »
« Bien, restez concentré sur ces sensations »
« Sentez-vous le soutien que vous procure cette attelle ? »
Le canal visuel, le regard :
« Je vous propose de fixer un point devant vous ».
« Vous pouvez garder les yeux ouverts ou fermés, c'est comme vous voulez ».
« Si vous gardez les yeux ouverts, fixez un point de votre choix ».
Si des éléments visuels négatifs (blessure importante, sang, …) focalisent l'attention de la victime, les masquer à sa vue ou proposer de fermer les yeux en restant concentrée sur la voix du sapeur-pompier.
« Si vous avez besoin de dire quelque chose, dites-le moi ».
« Pour communiquer nous pouvons aussi établir un code entre nous, votre main peut me faire signe, un signe de la main ou du pouce peut me dire oui ou non, par exemple. ».
Il est important de maintenir la stabilisation à chaque phase de l'intervention, notamment lors du passage dans le VSAV ou vers l'hôpital en préparant la fin de l'intervention des secours. Suggérer à la victime le maintien d'un certain contrôle, avec la capacité à réactiver ces sensations de calme et ainsi de mobiliser ses ressources dans les suites de sa prise en charge.
P.04
L'écoute activee
L'écoute active est une technique de communication qui consiste à utiliser le questionnement et la reformulation afin de s'assurer que l'on a compris au mieux le message de son interlocuteur et de lui démontrer.
Pratiquer l'écoute active, c'est adopter une attitude ouverte et bienveillante en laissant l'autre s'exprimer sans jugement pour favoriser une alliance positive avec la personne.
Le secouriste veillera à ne pas :
Pour la mise en pratique de l'écoute active, il est utile de s'appuyer sur les 4R (Recontextualiser, Reformuler, Renforcer, Résumer).
Remettre dans le contexte et associer ce que dit la personne aux conditions de survenue. Il s'agit d'aider la personne à préciser la situation, en posant des questions ouvertes :
« J'ai mal"/ "Pouvez-vous me dire où vous avez mal exactement ? »,
« C'est grave" / " Qu'est-ce qui vous fait dire que c'est grave ? »,
« J'ai peur" / " Quand, de quoi, de qui avez-vous peur ? ».
S'assurer qu'on a bien compris ce que la personne a voulu dire, en lui demandant de clarifier le sens de certains éléments.
Relancer l'échange à partir des mots utilisés par la personne : « Je ne sens plus mon pied" / "Vous ne sentez plus votre pied ? » ou « Quand je respire, j'ai mal à la poitrine" / " à la poitrine? »,
Reprendre les propos de la personne en commençant par : « Si je comprends bien ..." / " En somme ..." / " Ce que vous me dites c'est ... » et en répétant ou en résumant ensuite ce qu'elle dit.
Demander si nécessaire des approfondissements afin d'avoir plus d'éléments sur le point de vue de l'autre : « Comment pourriez-vous faire ? Quelle solution pouvez-vous trouver ? »
Renforcer positivement une personne permet d'augmenter la probabilité que son comportement soit adapté et acceptable. C'est une intervention qui cherche à développer la participation active de la personne, à améliorer la collaboration.
Renforcer un fait, une action : « Super ! Vous voyez, vous réussissez à ... »,
Renforcer les qualités de la personne : « Vous avez de bonnes ressources pour... ».
Confirmer à l'interlocuteur qu'il a bien été écouté et compris en synthétisant la situation. Ceci contribue à apaiser la relation et permet de mieux comprendre et de faire avancer la situation :
« Si j'ai bien compris... », « Si je résume la situation ... »
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La respiration contrôlée
La respiration contribue à l'équilibre physiologique et psychologique. La fonction respiratoire est la seule fonction qui soit à la fois volontaire et involontaire. Outre le fait que la respiration nous soit indispensable pour vivre, de par son possible contrôle volontaire, elle permet de réguler nos états internes via son action sur le système nerveux autonome : branche orthosympathique (l'accélérateur), branche parasympathique (le frein).
Par l'effet conjugué d'une meilleure oxygénation sanguine et de réflexes neurovégétatifs, en contrôlant notre manière de respirer, nous pouvons agir sur notre niveau de vigilance. En prolongeant le temps d'expiration (3 temps d'expiration minimum pour 1 temps d'inspiration) cela favorise la détente ; et lorsque le temps d'inspiration est augmenté, suivi d'une expiration brève (3 temps sur l'inspiration pour 1 temps d'expiration), c'est un effet dynamisant qui est induit.
Lors d'une action de secours à personne, et donc en situation de stress, la respiration chez la victime est souvent perturbée : respiration rapide, superficielle, voire « souffle coupé ». L'objectif du contrôle respiratoire, dans ce contexte, sera donc d'induire une respiration relaxante pour se détendre et se calmer. Cette technique est également applicable par le sapeur-pompier, pour lui-même, dans la régulation de son niveau de stress.
Deux types de respiration peuvent être employés :
« Vous inspirez, le ventre se gonfle, le thorax se dilate et les épaules se soulèvent »
« Vous expirez, les épaules s'abaissent, votre thorax se vide et votre ventre rentre »
« Placez une main sur votre ventre »
« Inspirer lentement et profondément par le nez en gonflant votre ventre »
« Expirez profondément par la bouche en rentrant le ventre »
La pathologie de la victime peut contre-indiquer :
Pour se relaxer, de manière consciente et volontaire :
En pratique : sur 3 à 5 minutes
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Les techniques de focalisation / défocalisation attentionnelle
Les techniques de focalisation et de défocalisation de l'attention sont d'excellents outils de régulation du stress. Plus une victime est en capacité de dégager son attention des facteurs de pression liés à un événement critique ou à l'intervention, plus elle réduit sa vulnérabilité émotionnelle. En outre, cette modification de l'attention entraîne progressivement toute une série d'autres conséquences cliniquement significatives. Le sapeur-pompier pourra donc travailler à orienter l'attention de la victime sur des éléments qui favoriseront le bon déroulement de l'intervention et un état psychologique de la victime stabilisé.
« Mettez une main sur votre ventre et comptez combien de fois votre ventre se soulève sur 30 secondes »
« Je vous demande de maintenir … ce pansement, cette poche de froid, … »
« Vous allez surveiller, à l'aide de cet appareil, votre fréquence cardiaque et me signaler lorsque cette dernière passera en-dessous de 100 »
Ces différentes tâches sont à adapter en fonction de la capacité de la personne et du contexte, certaines tâches nécessitant plus de ressources cognitives que d'autres.
Exemples de tâches d'implication physique (selon les capacités de la victime) :
« Serrez les poings durant 5 secondes et relâchez, puis recommencez »
« Contractez le bras droit, puis le bras gauche, alternativement »
« Contractez une fois la main gauche et 2 fois la main droite ; 3 fois la gauche et 4 fois la droite ; 5 fois la gauche et 6 fois la droite, … montez jusqu'à 10, puis redescendez en alternance »
« Concentrez-vous sur votre respiration, vous pouvez sentir l'air sur votre lèvre supérieure, l'air dans les narines, ressentir la fraîcheur qui monte dans les sinus, ressentir la chaleur à l'expiration, suivre le mouvement du souffle dans votre ventre … »
Exemples de tâches d'implication mentale (selon les capacités de la victime) :
Formuler une phrase qui enracine dans le présent, la dire et faire répéter à la victime à chaque fois qu'elle sent son niveau de stress augmenter : « Nous sommes (date) le …. 2020, je suis avec un sapeur-pompier, je suis en sécurité »
Aider la victime à reprendre conscience du lieu où elle se situe. :
« Nommer (préciser un nombre : 5, 10, 15 ou 20) objets que vous voyez ? »
« Comptez à rebours depuis 100 en soustrayant 3 ou 7 »
« Nommer le nom d'un pays pour chaque lettre de l'alphabet »
« Nommer 5 objets d'une même couleur dans votre environnement »
La visualisation est une technique qui consiste très simplement à se concentrer sur des images, des lieux ou des événements et à percevoir l'émotion et les sensations qui les accompagnent.
Certaines personnes sont plus enclines à la rêverie et à l'imagination que d'autres, mais la visualisation est accessible à tous. On peut utiliser des représentations conformes à la réalité et se représenter l'enchaînement des différentes étapes d'une scène. Pour cela, il s'agit de visualiser le lieu dans ses détails, les objets, les gestes, de façon précise. On peut aussi utiliser la visualisation créatrice, abstraite.
Cela consiste donc à imaginer un objet ou une situation ou encore une émotion qui déclencheraient les mêmes effets physiologiques que le ferait la réalité et ainsi d'engendrer des changements dans notre comportement ou notre métabolisme. Visualiser une situation apaisante nous aide à nous détendre.
Exemples :
Il s'agit de proposer à la victime d'imaginer un lieu-dit de sécurité de son choix et d'utiliser ses sens pour explorer cet endroit.
« Laisser venir à votre esprit le souvenir d'un moment heureux de votre vie que vous prenez le temps de revivre. Prenez le temps de l'observer. : ses couleurs, ses sons, ses odeurs, … (portez attention aux différents sens : vue, ouïe, odorat, …). Imprégnez-vous de calme, de sensations de bien-être ».
« Imaginez que vous vous déplacez vers un endroit que vous connaissez bien et qui vous apporte détente, calme, sécurité́... Prenez le temps qu'il faut pour aller dans cet endroit... Indiquez-moi (en donnant le signal « OUI ») quand vous y êtes. Imaginez cet endroit, les objets que vous y voyez..., les images..., les sons typiques, la température..., les odeurs ..., toutes les sensations qui vous rassurent ..., qui vous indiquent que vous êtes bien en sécurité́... Vous restez là... dans cet endroit agréable, confortable pendant que notre équipe travaille pour vous faire sortir »
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Intervenir auprès d'un enfant
Lorsque la situation de secours met l'équipage en présence d'un enfant conscient (blessé ou non), ce dernier peut être victime primaire (a subi, a provoqué ou a vu l'événement survenir) ou victime secondaire (lien affectif avec la victime blessée et n'ayant pas assisté à l'événement concerné).
Intervenir auprès d'enfant implique certaines particularités à prendre en compte. Face à des événements graves, exceptionnels, l'enfant tout comme l'adulte, peut réagir par une réaction de stress modérée ou de forte intensité. Pour lui, l'impact est double :
Un seul et même sapeur-pompier assure une continuité auprès de l'enfant.
Se positionner à la hauteur de l'enfant, être vigilant au ton de sa voix (rythme posé, tonalité grave) ;
Lui parler directement, quel que soit son âge, y compris avec un bébé, en utilisant des mots simples et honnêtes ;
Utiliser les capacités d'imagination de l'enfant pour potentialiser les gestes de premiers secours : par exemple, présenter les outils de secourisme comme des petits robots, utiliser les références des dessins animés ou des contes qui ont un pouvoir de suggestion très efficace (la reine des neiges qui refroidit les brûlures, Pinocchio qui a les bras et les jambes durs comme du bois …).
H.01
Lavage des mains à l'eau et savon
Le lavage des mains élimine les souillures, réduit la flore transitoire (bactéries, virus, champignons...) et diminue le risque de transmission de maladies. Cette opération doit être réalisée :
L'utilisation de cette méthode de lavage des mains ne dispense pas du port de gants.
Les mains sont visuellement propres et les ongles n'ont pas de dépôts sombres.
Il n'existe plus de traces du savon de lavage. Les mains et les avant-bras sont secs.
Lorsque le lavage des mains est impossible, il sera remplacé par une friction avec une solution hydroalcoolique (cf. fiche technique H.02).
H.02
FRICTION DES MAINS AVEC UNE SOLUTION HYDROALCOOLIQUE
La friction des mains avec une solution hydroalcoolique a pour objectif de prévenir la transmission des maladies infectieuses.
Si, en intervention, le sapeur-pompier ne peut se laver les mains avec de l'eau et du savon, il doit pouvoir réaliser une friction des mains en utilisant une solution hydroalcoolique dont l'efficacité est équivalente sur des mains visuellement propres.
Cette opération doit être réalisée :
L'utilisation de cette méthode de désinfection des mains ne dispense pas du port de gants.
Solution hydroalcoolique pour traitement hygiénique des mains par friction, sous forme de gel ou de liquide en flacon avec un bouchon antiretour ou une pompe doseuse.
Ne pas rincer, ne pas essuyer.
H.03
Utilisation des détergents et désinfectant
L'utilisation de détergent et de désinfectant est indiquée lors de la réalisation des opérations de nettoyage et de désinfection réalisées conformément aux différents protocoles en vigueur.
Les matériels utilisés pour donner des soins ou porter secours aux victimes sont susceptibles de transmettre des maladies infectieuses lorsqu'ils sont souillés par des matières organiques humaines ou animales ou des particules (terre, poussières).
Les sapeurs-pompiers utilisent deux types de matériels :
On ne désinfecte que ce qui est propre. Il faut donc avoir nettoyé le support ou l'instrument de toutes souillures (terre, poussières, sang...) par action mécanique plus ou moins détergente, avant de le désinfecter.
Il s'agit d'un produit nettoyant qui rend propre visuellement le support et qui :
Il s'agit d'un produit qui ne peut être utilisé que sur les surfaces propres pour éliminer, inactiver ou tuer les micro-organismes après le temps de détersion. On utilise des produits normés selon les normes AFNOR, pour les activités bactéricide et fongicide. À défaut, on utilisera de l'eau de Javel diluée.
Certains produits comportent les deux fonctions.
Comme tous les produits phytosanitaires, les détergents et les désinfectants comportent certains risques liés à leur utilisation. Ces derniers sont notés sur la notice d'utilisation du produit.
Les détergents et les désinfectants doivent être utilisés en fonction des différentes procédures et leur règle d'utilisation indiquée sur la notice respectée.
Les produits détergents ou désinfectants ne doivent pas être utilisés sur la peau. Leur utilisation nécessite donc une protection de l'utilisateur.
Les produits seront utilisés avec des chiffons propres ou des intissés jetables à usage unique. Les éponges réutilisables sont proscrites
H.04
Nettoyage et désinfection des VSAV entre deux victimes
Le nettoyage et la désinfection de la cellule sanitaire entre deux victimes doivent être réalisés, soit :
Elle est indispensable afin d'éviter la transmission de certaines maladies infectieuses. Cette procédure s'applique à toutes les surfaces ayant été en contact avec la victime et les sauveteurs ou ayant pu être exposées à des liquides biologiques.
Les différentes surfaces doivent être visuellement propres, désinfectées et sèches.
H.05
Nettoyage et désinfection du matériel
Des infections peuvent être transmises à la victime ou aux sapeurs-pompiers par le biais de matériel non désinfecté à l'issue de son utilisation. Le nettoyage suivi de la désinfection permet d'assurer la propreté microbiologique du dispositif médico-secouriste et d'éviter la transmission de maladies infectieuses.
Cette procédure est applicable pour tous les matériels de secours réutilisables et doit être réalisée après la prise en charge d'une victime, si le matériel a été mis en œuvre, ou de manière périodique lors de la désinfection approfondie (cf. fiche technique H.07).
Elle concerne les matériels suivants :
La chaise de transport, les matériels électriques et leurs accessoires doivent être nettoyés et désinfectés au moyen de lingettes imprégnées désinfectantes afin d'éviter leur détérioration par l'humidité. La bouteille d'oxygène fait l'objet d'une fiche particulière (cf. fiche technique M.06).
Ne pas mettre de solution détergente désinfectante sur les valves des attelles et du MID
H.06
Désinfection simple des VSAV
La désinfection simple de la cellule sanitaire et du poste de conduite doit être effectuée une fois les déchets d'intervention et le brancard retirés.
Il est conseillé qu'elle soit effectuée au moins une fois par période de 24 heures. Elle est sous la responsabilité du chef d'agrès.
Cette désinfection sera consignée dans le carnet de suivi de désinfection du véhicule. Dans le cas où la cellule est fortement souillée (notamment lors de la prise en charge d'un patient présentant une ectoparasitose), cette désinfection sera réalisée autant de fois que nécessaire sur la même période.
Les éponges sont interdites car elles constituent des réservoirs de microorganismes potentiellement pathogènes.
Le sapeur-pompier doit avoir à sa disposition les emballages adaptés à tous les types de déchets qu'il produit et les équipements de protection individuelle nécessaires. Les emballages des DASRIA sont à usage unique, ils doivent pouvoir être fermés temporairement en cours d'utilisation et doivent être fermés définitivement avant leur enlèvement.
La lavette à usage unique ne doit être trempée qu'une seule fois dans la solution de désinfection.
La lavette à usage unique ne se trempe et ne s'utilise qu'une seule fois.
La lavette à usage unique ne se trempe et ne s'utilise qu'une seule fois.
La lavette à usage unique ne se trempe et ne s'utilise qu'une seule fois.
En fin de nettoyage :
La vaporisation de désodorisant est contre-indiquée par la présence d'oxygène médical dans le véhicule
H.07
Désinfection approfondie des VSAV
Chaque mois tout véhicule équipé d'une cellule sanitaire doit être mis en indisponibilité afin de procéder au protocole de nettoyage et de désinfection approfondi. Ce protocole, qui est le plus contraignant, consiste après avoir désarmé complètement l'engin à nettoyer et à désinfecter l'intégralité de la cellule sanitaire. Ce protocole nécessite la participation de tout l'équipage afin de réduire la durée d'immobilisation de l'engin.
Les opérateurs doivent respecter un circuit précis en distinguant une zone propre d'une zone sale et devront nettoyer et désinfecter les plans de travail à l'issue des opérations.
On ne désinfecte que ce qui est propre. Une désinfection n'est efficace que si elle est précédée d'un nettoyage correct. Ce nettoyage doit toujours s'effectuer du plus propre vers le plus sale, soit du haut vers le bas et de l'intérieur vers l'extérieur.
Les éponges sont interdites car elles constituent des réservoirs de micro-organismes potentiellement pathogènes.
Le sapeur-pompier doit avoir à sa disposition les emballages adaptés à tous les types de déchets qu'il produit et les équipements de protection individuelle nécessaires. Les emballages des DASRIA sont à usage unique, ils doivent pouvoir être fermés temporairement en cours d'utilisation et doivent être fermés définitivement avant leur enlèvement. Les emballages et collecteurs à objets perforants doivent être placés à portée de main du sauveteur afin d'y placer immédiatement les déchets ainsi que l'aiguille usagée.
La lavette à usage unique ne doit être trempée qu'une seule fois dans la solution de désinfection.
La lavette à usage unique ne se trempe et ne s'utilise qu'une seule fois.
La lavette à usage unique ne se trempe et ne s'utilise qu'une seule fois.
La lavette à usage unique ne se trempe et ne s'utilise qu'une seule fois.
En fin de nettoyage :
La vaporisation de désodorisant est contre-indiquée par la présence d'oxygène médical dans le véhicule.
H.08
Retrait de gants à usage unique
Le retrait des gants à usage unique souillés peut être contaminant pour l'intervenant ou son entourage.
La technique de retrait a pour but d'éviter cette contamination.
En aucun cas la peau des mains du sapeur-pompier ne doit entrer en contact avec la face souillée des gants à usage unique.
H.09
Éliminer les déchets d'activité de soins à risque infectieux et assimilés (DASRIA)
Après la prise en charge de chaque victime, les sapeurs-pompiers doivent veiller à éliminer correctement et réglementairement les DASRIA. Cette action permet d'éviter la contamination, la transmission de maladie et les risques d'AES.
L'élimination de ces déchets suit un schéma de collecte particulier au sein du SDIS. En aucun cas ils ne sont à laisser dans les structures hospitalières d'accueil.
La manipulation des déchets à risque infectieux au cours des différentes phases de leur élimination peut entraîner une contamination de l'équipe si elle ne respecte pas les procédures. Seuls les déchets de soins à risque infectieux doivent être déposés dans ces réceptacles spécifiques.
Sacs en plastique
Collecteurs en carton
En fonction de leur type et de leur utilisation, selon les procédures de chaque organisation, certains EPI et matériels peuvent être jetés dans la filière des déchets classiques ou dans celle de tri (ex : masques chirurgicaux portés hors missions SUAP dans le cadre de la prévention d'un risque épidémique, flacons de gel hydroalcoolique).
D'autres peuvent être nettoyés, désinfectés et reconditionnés (ex : lunettes de protection à usage multiple).
G.01
Interrogatoire de la victime
Après avoir réalisé un bilan primaire (cf. chapitre 4.3), le sapeur-pompier, au cours du bilan secondaire (cf. chapitre 4.4), interroge la victime ou son entourage.
L'interrogatoire permet de préciser la gravité d'un malaise ou d'une maladie et d'identifier les plaintes conséquentes aux lésions présentées par une victime traumatisée ainsi que leurs éventuelles complications.
Attention, le sapeur-pompier ne doit pas interpréter, minimiser ou modifier ce qui est décrit par la victime.
C | Circonstances |
C | Caractéristique du trouble ressenti |
L | Localisation |
I | Intensité |
D | Douleur |
M | Maladie |
H | Hospitalisation |
T | Traitement |
A | Allergie |
Il s'agit de déterminer les horaires et les circonstances dans lesquelles apparaît ou est apparu le trouble ressenti. La connaissance du facteur déclenchant peut aider à déterminer la cause et la gravité du malaise.
Il s'agit de la description, souvent par comparaison de ce que la victime ressent. Pour une douleur par exemple, il s'agit du ou des termes qui la décrive le mieux.
Il s'agit de la région du corps atteinte, siège de la douleur, mais aussi des endroits où celle-ci diffuse ou irradie.
Différentes échelles sont recommandées :
Tableau de correspondance des niveaux de douleur pour l'indicateur Évaluation et prise en charge de la douleur | |||||||
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Modalités à cocher | Définition des types d'échelles | Score | Pas de douleur | Douleur faible | Douleur modérée | Douleur intense | Douleur insupportable |
ENS ou échelle visuelle analogique (EVA) (en cm) | Le patient nécessite une prise en charge de la douleur si l'EN ou l'EVA est supérieure ou égale à 7/10 | 0-10 | 0 | 1-3 | 4-5 | 6-7 | 8-10 |
Autres échelles acceptées | Pas de douleur | Faible | Modérée | Forte | Insupportable |
Liste des échelles acceptées pour mesurer la douleur © HAS/DAQSS/EVOQSS 2 26/05/2020
Ces échelles permettent de tracer l'évolution de la douleur et de décider du besoin d'administrer un antalgique.
Il importe de connaitre la durée de cette hospitalisation ainsi que ce qui a été dit à la victime sur son état de santé.
En particulier, il importe de savoir si la victime a suivi son traitement et si elle a pris d'autres médicaments en sus de ceux prescrits par son médecin.
G.02
Désobstruction au moyen des claques dans le dos
Cette technique est indiquée en cas d'obstruction complète des voies aériennes par un corps étranger chez une victime consciente.
Le but de cette technique est de provoquer un mouvement de toux pour débloquer et expulser le corps étranger qui obstrue les voies aériennes.
Le risque minime de blesser la victime ne doit pas diminuer la vigueur des claques qui est absolument nécessaire au rejet du corps étranger.
Pour être efficaces, les claques dans le dos sont données :
En cas d'inefficacité, après 5 claques dans le dos, réaliser des compressions abdominales ou thoraciques (obèse, malade alité, difficilement mobilisable et femme enceinte) (cf. fiches techniques G.03 et G.05).
Chez l'enfant, la technique des claques dans le dos est identique à celle de l'adulte. Toutefois, elle est améliorée si la tête de l'enfant est placée encore plus vers le bas. Pour cela, le sauveteur peut s'asseoir et basculer l'enfant sur ses genoux afin de lui donner des claques dans le dos.
Si ce n'est pas possible, il réalisera la technique comme chez l'adulte.
Cela facilite la sortie du corps étranger.
En cas d'inefficacité, après 5 claques dans le dos, réaliser des compressions thoraciques (cf. fiche technique G.04).
G.03
Désobstruction par compressions abdominales chez l'adulte et l'enfant
Les compressions abdominales sont réalisées sur une victime consciente (adulte ou enfant) debout ou assise, si l'obstruction complète des voies aériennes persiste malgré les claques dans le dos.
Le but de ces manœuvres est de comprimer l'air contenu dans les poumons de la victime afin d'expulser le corps étranger hors des voies aériennes par un effet de « piston » exercé sur le diaphragme.
Suivant l'importance et la position du corps étranger, plusieurs pressions successives peuvent être nécessaires pour l'expulser.
Les compressions abdominales peuvent entraîner :
Pour être efficaces, les compressions abdominales sont :
Si au bout de 5 répétitions la désobstruction n'est pas obtenue, réaliser à nouveau des claques dans le dos.
G.04
Désobstruction par compressions thoraciques chez le nourrisson
Chez le nourrisson, les compressions abdominales, trop traumatisantes, sont remplacées par des compressions thoraciques.
Le but de cette manœuvre est de comprimer l'air contenu dans les poumons de la victime et d'expulser le corps étranger hors des voies aériennes par un effet de « piston ».
Les compressions thoraciques peuvent entraîner des traumatismes des côtes et du sternum si la position des doigts n'est pas correcte.
Après avoir effectué sans succès 5 claques dans le dos du nourrisson :
Si au bout de 5 compressions la désobstruction n'est pas obtenue réaliser à nouveau une série de claques dans le dos.
G.05
Désobstruction par compressions thoraciques chez une personne obèse, un malade alité ou une femme enceinte
Les compressions abdominales, impossibles à réaliser chez une femme enceinte, une personne obèse et un malade alité, difficilement mobilisable sont remplacées par des compressions thoraciques lorsque l'obstruction complète des voies aériennes persiste malgré une série de claques dans le dos.
Le but de cette manœuvre est de comprimer l'air contenu dans les poumons de la victime et d'expulser le corps étranger hors des voies aériennes par un effet de « piston ».
Les compressions thoraciques peuvent entraîner des traumatismes des côtes et du sternum si la position des doigts n'est pas correcte.
Pour être efficaces, les compressions thoraciques sont :
Si au bout de 5 compressions la désobstruction n'est pas obtenue réaliser à nouveau des claques dans le dos.
Si la victime qui présente une obstruction complète des voies aériennes est alitée, difficilement mobilisable, le sauveteur peut réaliser des compressions thoraciques comme pour le massage cardiaque (cf. fiche technique G.13).
G.06
Libération des voies aériennes par bascule de la tête en arrière
La respiration naturelle ou artificielle n'est possible que si les voies aériennes supérieures permettent le passage de l'air sans encombre.
Une personne inconsciente, laissée sur le dos, sera toujours exposée à des difficultés respiratoires, du fait d'une :
Cette situation peut évoluer vers l'arrêt respiratoire et circulatoire, alors qu'elle peut, soit ne pas s'aggraver, soit régresser si une libération des voies aériennes supérieures est réalisée.
La libération des voies aériennes supérieures est donc un geste indispensable pour permettre le libre passage de l'air, et est réalisée systématiquement chez toute victime inconsciente avant d'apprécier sa respiration.
La technique de libération des voies aériennes supérieures par bascule prudente de la tête en arrière est réalisée chez une victime inconsciente, allongée sur le dos, non suspecte de traumatisme du rachis.
En équipe, face à une victime inconsciente avec une notion de traumatisme, d'autres techniques seront utilisées (cf. fiche technique G.07).
La libération des voies aériennes supérieures doit être réalisée avec précaution pour éviter la survenue d'un traumatisme éventuel du rachis cervical.
La bascule de la tête en arrière et l'élévation du menton entraînent la langue qui se décolle du fond de la gorge et permet le passage de l'air.
G.07
Libération des voies aériennes par subluxation de la mandibule
Face à une victime inconsciente qui présente une suspicion de traumatisme du rachis, la bascule prudente de la tête en arrière sera remplacée par une subluxation de la mandibule seule évitant ainsi tout mouvement de la colonne vertébrale.
Cette technique peut également être utilisée en complément de la libération des voies aériennes supérieures par bascule de la tête et élévation du menton chez victime inconsciente non traumatisée.
Elle est réalisée par un sapeur-pompier simultanément au maintien de la tête en position neutre.
En équipe, le second sapeur-pompier aura pour mission de contrôler la présence d'un corps étranger à l'intérieur de la bouche et de le retirer avant d'apprécier la respiration.
Cette technique permet de remonter la langue de la victime et d'éviter ainsi qu'elle obstrue les voies aériennes supérieures.
La libération des voies aériennes supérieures doit être réalisée avec précaution pour éviter toute aggravation d'un éventuel traumatisme du rachis cervical.
Après avoir assuré la libération des voies aériennes supérieures :
Sapeur-pompier n° 1
Sapeur-pompier n° 2
Sapeur-pompier n° 1
Sapeur-pompier n° 1
Sapeur-pompier n° 1
Cette position est maintenue pour permettre le libre passage de l'air dans les voies aériennes.
Sapeur-pompier n° 2
Si le sauveteur est seul :
La technique est aussi réalisable en abordant la victime de face.
Maintenir une subluxation de la mandibule chez une victime nécessitant une assistance ventilatoire à l'aide d'un insufflateur manuel :
G.08
Libération des voies aériennes sur une victime assise
Si le sapeur-pompier se trouve sur les lieux d'un accident de la circulation en présence d'une victime inconsciente, en position assise, il doit assurer la liberté des voies aériennes supérieures avant d'apprécier sa respiration sans la sortir de son véhicule.
Pour des raisons de sécurité (airbag ou autre…), le sapeur-pompier reste à l'extérieur du véhicule.
Cette technique participe au maintien de la tête dans l'axe du tronc et à la liberté des voies aériennes supérieures.
La libération des voies aériennes supérieures doit être réalisée avec précaution pour éviter toute aggravation d'un traumatisme éventuel.
La tête doit être :
Après avoir assuré la libération des voies aériennes supérieures, la respiration doit s'effectuer normalement.
Cette traction douce permet de délester le rachis cervical du poids de la tête de la victime et de favoriser la libération des voies aériennes supérieures. lle sera à maintenir jusqu'à l'extraction de la victime du véhicule.
G.09
Apprécier ou évaluer la respiration
Après avoir libéré les voies aériennes supérieures, le sapeur-pompier en charge du bilan primaire doit immédiatement apprécier la respiration de la victime sur 10 secondes au maximum pour envisager les gestes de secours qui s'imposent.
En observant la partie inférieure du thorax et la partie supérieure de l'abdomen de la victime, l'appréciation de la respiration est basée sur les critères suivants : fréquence, amplitude, régularité et absence de pause de plus de 10 secondes entre les mouvements respiratoires, l'aptitude à parler ou compter, signes d'accompagnement (bruit anormal, tirage, cyanose…).
Lors du bilan secondaire, l'évaluation de la respiration portera sur l'analyse sur 1 minute de la fréquence respiratoire et sur la mesure de la saturation pulsée en oxygène (cf. fiche technique M.11). Valeurs normales de la fréquence respiratoire :
Qualité de la respiration | |
---|---|
Normale | Respiration silencieuse. |
Superficielle | Mouvement du thorax et de l'abdomen à peine perceptible (difficile à compter). |
Difficile | Effort respiratoire. Contraction des muscles du haut du thorax et du cou. Pincement des ailes du nez chez l'enfant et le nourrisson. |
Bruyante | Sifflements, ronflements, gargouillements, râles. |
Catégorie d'âge | Fréquence respiratoire minimale (cycles par minute) | Fréquence respiratoire maximale (cycles par minute) |
---|---|---|
Adulte | 12 | 20 |
Enfant | 20 | 30 |
Nourrisson | 30 | 40 |
Nouveau-né | 40 | 60 |
Victime inconsciente non traumatisée du rachis
Cette recherche dure 10 secondes au plus. La poitrine se soulève, d'éventuels bruits et le souffle de la victime sont perçus : la victime respire.
Victime inconsciente traumatisée du rachis
Victime inconsciente traumatisée du rachis
Sapeur-pompier n° 1
Sapeur-pompier n° 2
Victime consciente sans trouble ni détresse respiratoire décelée au bilan primaire
Si le bilan primaire avait objectivé un trouble ou une détresse respiratoire d'une victime non suspecte de traumatisme du rachis, alors évaluer la respiration en installant la victime en position assise.
Chez le nourrisson, l'appréciation de la respiration s'effectue non pas après une bascule de la tête en arrière mais après une remise de cette dernière en position neutre.
G.10
Arrêt d'une hémorragie au moyen d'une compression directe
En l'absence de corps étranger, la compression directe est une technique facile, rapide et très efficace. Elle permet, dans la plupart des cas, d'arrêter le saignement.
Elle doit être réalisée :
Si la victime présente une fracture ouverte, avec un morceau d'os visible, ou si la plaie contient un corps étranger visible, la compression directe ne doit pas être réalisée. Dans ce cas, se référer à la procédure 6-2.
L'efficacité de la compression directe se juge par l'arrêt du saignement.
Sapeur-pompier n° 1
L'interposition d'une compresse stérile favorise l'arrêt de l'hémorragie (cette action ne doit pas retarder la compression directe).
Sapeur-pompier n° 2
Sapeur-pompier n° 1
Si le sapeur-pompier ne peut lui-même maintenir la compression, par exemple s'il existe de nombreuses victimes, il peut demander à la victime, si elle en est capable, d'appuyer elle-même avec sa mai
G.12
Apprécier ou évaluer la circulation
Lors du bilan primaire, l'appréciation de la circulation d'une victime a pour objectif d'apprécier son état circulatoire sur 10 secondes au maximum pour envisager les gestes de secours qui s'imposent.
L'appréciation de la circulation est basée sur les critères suivants : l'analyse du pouls (obtenue par la palpation d'une artère) en qualifiant sa fréquence, son amplitude et son rythme ; la coloration de la peau et des muqueuses et la recherche de signes d'accompagnement (marbrures, sensation de soif, etc.).
Chez une victime consciente, la recherche du pouls s'effectue au niveau du poignet (pouls radial). L'absence du pouls radial (pression artérielle systolique approximativement inférieure à 80 mmHg) en présence d'un pouls au niveau du cou (pouls carotidien) permet de dépister une détresse circulatoire.
Chez une victime inconsciente, la recherche du pouls s'effectue en premier lieu au niveau carotidien s'il s'agit d'un adulte ou d'un enfant, fémoral s'il s'agit d'un nourrisson. Cette recherche est effectuée simultanément au contrôle de la respiration et pendant 10 secondes maximum.
En cas de doute sur la présence d'un pouls carotidien chez une victime en arrêt respiratoire (ou gasps), cette dernière sera considérée en arrêt cardiaque et la RCP sera débutée.
Pendant la RCP l'efficacité des compressions thoraciques peut être évaluée par la perception d'un pouls fémoral synchrone aux compressions.
Lors du bilan secondaire, l'évaluation de la circulation d'une victime portera sur l'analyse sur 1 minute de la fréquence du pouls et sur la mesure de la pression artérielle (cf. fiche technique M.18).
Les valeurs normales de la fréquence cardiaque :
Catégorie d'âge | Fréquence cardiaque minimale (battements par minute) | Fréquence cardiaque maximale (battements par minute) |
---|---|---|
Adulte | 60 | 100 |
Enfant | 70 | 140 |
Nourrisson | 100 | 140 |
Nouveau-né | 120 | 160 |
Le pouls est recherché sur la face latérale du cou, en le palpant entre la pulpe de 2 ou 3 doigts médians (index, majeur et annulaire) de la main qui tenait le menton de la victime, et le plan osseux profond constitué par la colonne cervicale.
Sapeur-pompier n° 1
Sapeur-pompier n° 2
G.13
Compressions thoraciques manuelle
La compression verticale du sternum comprime le thorax, vidant les cavités cardiaques du sang qui s'y trouve en l'envoyant dans les organes. Lorsque la pression est relâchée, la poitrine revient à sa taille initiale. La dépression ainsi créée « aspire » le sang remplissant le cœur et les poumons. Ce sang est ensuite éjecté par la compression thoracique suivante.
Cette compression régulière du thorax apporte 20 à 30 % du débit cardiaque normal d'un adulte ce qui est suffisant pour maintenir le cerveau et le cœur de la victime oxygénés pendant les quelques minutes nécessaires à la mise en œuvre du choc électrique externe ou d'une réanimation médicamenteuse.
Les compressions thoraciques sont nécessaires lorsque :
La victime est installée en position horizontale, sur le dos, de préférence sur un plan dur (sol).
Celles-ci doivent être débutées dès les signes de reconnaissance de l'arrêt cardiaque même si le thorax de la victime n'est pas encore dénudé.
En restant sur la ligne médiane :
Chez l'enfant, les compressions peuvent être réalisées à l'aide d'une seule main, en fonction de la force physique du sapeur-pompier et de la morphologie de l'enfant. Si l'enfant est grand, il peut être utile d'utiliser la même technique que chez l'adulte (2 mains).
Réaliser des compressions thoraciques successives d'environ 5 cm, sans dépasser 6 cm chez l'adulte, et d'au moins un tiers de son épaisseur ou d'environ 5 cm chez l'enfant, tout en veillant à :
L'utilisation d'un dispositif d'aide au massage cardiaque (comme un métronome et un moniteur de la profondeur de compression, qui améliore la qualité de la RCP) ne modifie pas les repères de l'emplacement des mains.
La victime est installé en position horizontale, sur le dos, sur un plan dur.
En équipe le sapeur-pompier réalisant les compressions thoraciques place la pulpe des deux pouces placés côte à côte, la pointe des doigts vers la tête du nourrisson et en englobant le thorax avec les autres doigts de chaque main.
G.14
Stabilisation du rachis cervical : maintien de la tête en position neutre
Dans un contexte de traumatisme du rachis avéré ou suspecté, le maintien de la tête en position neutre, dans l'alignement du cou et du bassin doit être réalisé dès que possible dans la mesure où aucun autre geste de sauvegarde plus important n'est à réaliser.
Dans le doute ou lorsque les circonstances ne sont pas connues, une victime inconsciente, retrouvée au sol, sera par principe considérée comme traumatisée du rachis. Le maintien de la tête en position neutre permet :
Il doit être :
Le cas d'une victime allongée sur le ventre est détaillé dans le retournement d'une victime (cf. fiches techniques G.18 et G.19).
La remise en position neutre de la tête ne doit en aucun cas aggraver l'état de la victime ni faire apparaître de signes de lésion de la moelle épinière.
La position des doigts ne doit pas gêner la mise en place du collier cervical ni obturer les oreilles.
Le maintien de la tête peut être relâché si cela est indispensable à la réalisation des gestes de secours lors d'une réanimation cardio-pulmonaire (RCP)(cf. chapitre 6.2)
G.15
Mise en position latérale de sécurité (PLS)
La position latérale de sécurité (PLS) maintient les voies aériennes supérieures libres car elle empêche la chute de la langue en arrière. Elle limite également l'encombrement des voies aériennes supérieures en permettant aux liquides de s'écouler à l'extérieur de la bouche, maintenue ouverte.
Une victime présentant des troubles de la conscience compromet sa respiration, notamment par une obstruction de ses voies aériennes supérieures et une perte de la protection de celles-ci lors de régurgitations ou de vomissements.
Ainsi toute victime qui respire et qui présente des troubles de la conscience, doit être installée en PLS par un sapeur-pompier.
La mise en PLS par défaut (de matériel ou humain) d'une victime nécessitant une immobilisation du rachis par deux sapeurs-pompiers au minimum, doit être réalisée avec une attention particulière afin de ne pas aggraver une éventuelle lésion du rachis.
Préparer le retournement de la victime
Lors du retournement, le maintien de la main de la victime contre son oreille permet d'accompagner le mouvement de la tête et de diminuer la flexion de la colonne cervicale qui pourrait aggraver un traumatisme éventuel.
La saisie de la jambe de la victime au niveau du genou permet de l'utiliser comme « bras de levier » pour le retournement et permet à un sapeur-pompier de la retourner, quelle que soit sa force physique.
Retourner la victime
Le mouvement de retournement doit être fait sans brusquerie, en un seul temps. Le maintien de la main sous la joue de la victime permet de respecter l'axe de la colonne cervicale.
Si les épaules ne tournent pas complètement :
Stabiliser la victime
La position de la jambe permet de stabiliser la PLS.
Préparer le retournement de la victime
Sapeur-pompier n° 1
Sapeur-pompier n° 2
Sapeur-pompier n° 2
Sapeur-pompier n° 2
Sapeur-pompier n° 1
Sapeur-pompier n° 2
Retourner la victime
Sapeur-pompier n° 1 : « Êtes-vous prêt ? »
Sapeur-pompier n° 2 : « Prêt ! »
Sapeur-pompier n° 1 : « Attention pour tourner… Tournez ! »
Sapeur-pompier n° 2
Sapeur-pompier n° 1
Le retournement de la victime doit être réalisé sans brusquerie, en un seul temps. Le maintien de la main et de la tête de la victime vise à conserver l'axe de la colonne cervicale durant toute la manœuvre et évite ainsi toute aggravation d'un traumatisme.
En cas de difficultés pour le sauveteur (victime obèse ou force insuffisante du sauveteur), il peut faciliter le retournement en tirant sur le genou fléchi de la victime du côté opposé au retournement comme dans la PLS à un sauveteur, l'autre main tirant l'épaule.
Stabiliser la victime
Sapeur-pompier n° 2
Sapeur-pompier n° 2
Ce coussin peut être placé avant le retournement contre la tête de la victime du côté du retournement.
Il permet de limiter la fatigue du sapeur-pompier n° 1 et surtout de maintenir la tête dans l'alignement de l'axe « tête-cou-tronc ». Pour cela il doit être d'une épaisseur suffisante si le sapeur-pompier n° 1 doit se libérer pour réaliser d'autres gestes d'urgences. Sa mise en place ne doit pas modifier cet alignement.
Sapeur-pompier n° 2
Le maintien de la tête ne peut être relâché tant que la victime ne sera pas immobilisée totalement.
G.16
Retrait d'un casque en équipe
Le casque de protection doit être retiré pour :
En équipe, cette technique est obligatoirement réalisée à deux sapeurs-pompiers :
Sapeur-pompier n° 1 (chargé du retrait du casque)
Sapeur-pompier n° 2
Sapeur-pompier n° 2
Sapeur-pompier n° 1
Sapeur-pompier n° 1
Sapeur-pompier n° 2
Sapeur-pompier n° 2
Sapeur-pompier n° 1
Sapeur-pompier n° 1
Sapeur-pompier n° 2
G.17
Retrait d'un casque par un sapeur-pompier
Le retrait du casque par un seul sapeur-pompier est un geste extrêmement délicat qui ne doit être réalisé que sur une victime inconsciente pour assurer correctement la liberté des voies aériennes supérieures et apprécier la respiration.
En équipe, le retrait d'un casque de protection est systématiquement réalisé à deux sapeurs-pompiers.
Une fois le casque dégagé :
G.18
Retournement d'une victime en équipe
Le retournement d'urgence d'une victime inconsciente allongée sur le ventre et sa mise à plat dos sur le sol, est nécessaire pour :
Dès lors que l'on suspecte un traumatisme du rachis, le retournement d'urgence sera réalisé au minimum à deux sapeurs-pompiers. En équipe, il est réalisé dès la constatation de l'inconscience.
Le retournement doit s'effectuer sans aggraver l'état de la victime.
Sapeur-pompier n° 1
Cette position permet d'anticiper le retournement tout en assurant la rectitude du rachis cervical.
Dès la constatation de l'inconscience
Sapeur-pompier n° 2
Sapeur-pompier n° 1 ordonne : « En position ! »
Sapeur-pompier n° 2
Sapeur-pompier n° 1 : « Êtes-vous prêt ? »
Sapeur-pompier n° 2 : « Prêt ! »
Sapeur-pompier n° 1 : « Attention pour tourner… Tournez ! »
Sapeur-pompier n° 2
Sapeur-pompier n° 1
Sapeur-pompier n° 1 : « Halte, repositionnez-vous ! »
Sapeur-pompier n° 2
Sapeur-pompier n° 1 : « Attention pour tourner… Tournez ! »
Sapeur-pompier n° 2
Sapeur-pompier n° 1
Sapeur-pompier n° 2
Poursuivre le bilan primaire de la victime.
G.19
Retournement d'urgence à un sapeur-pompier
Le retournement d'urgence d'une victime inconsciente allongée sur le ventre et sa mise à plat dos sur le sol, est nécessaire pour :
Dès lors que l'on suspecte un traumatisme du rachis, le retournement d'urgence à un sapeur- pompier isolé est réalisé en prenant le maximum de précautions pour maintenir l'axe « tête-cou-tronc ».
Le retournement doit s'effectuer sans aggraver l'état de la victime.
G.20
Dégagement d'urgence
Le dégagement d'urgence est destiné à :
Les techniques décrites ci-dessous ne constituent pas un cadre rigide (réalisable à plusieurs sapeurs-pompiers, techniques adaptables en fonction du contexte, etc.) mais des principes d'action permettant d'arriver à l'objectif final qui est de dégager la victime.
Les techniques de dégagements d'urgence sont susceptibles d'aggraver les lésions de la victime, notamment de la colonne vertébrale, mais permettent de la soustraire à une mort quasi certaine.
La victime doit se trouver en quelques secondes hors de danger, en zone sûre.
Préalablement à toute manœuvre, caler le véhicules ou l'obstacle, ou vérifier le calage existant.
Cette technique permet de déplacer la victime dans des escaliers ou sur un sol accidenté, tout en protégeant la tête de la victime.
Cette technique, exceptionnelle, permet de tirer une victime gisant sous un obstacle, accessible par la tête ou par les pieds. Avant toute manœuvre, le calage du véhicule ou de l'obstacle sera réalisé ou vérifié.
Sapeur-pompier n° 1
Victime se présentant par la tête
Victime se présentant par les pieds
Traction de la victime
Sapeur-pompier n° 2 (et éventuellement sapeur-pompier n° 3)
Sapeur-pompier n° 1 ordonne : « Tirez ! »
Sapeur-pompier n° 2 (et éventuellement sapeur-pompier n° 3)
Cette technique permet de déplacer la victime sur une plus longue distance ou sur un parcours accidenté.
G.21
Roulement au sol
La technique du roulement au sol est réalisée sur la victime traumatisée dans le but de rechercher la présence éventuelle d'hémorragie et/ou de traumatismes qui seraient non visibles lorsque la victime est à plat dos.
Cette technique ne sera pas réalisée en présence d'une fracture au niveau du bassin.
Sapeur-pompier n° 1
Sapeur-pompier n° 2
Avant le retournement, former un boudin avec la couverture et le placer contre la victime, du côté du retournement.
Sapeur-pompier n° 1 ordonne : « En position »
Sapeur-pompier n° 2
Sapeur-pompier n° 3
Sapeur-pompier n° 1 : « Êtes-vous prêts ? »
Sapeur-pompier n° 2 et n° 3 : « Prêts ! »
Sapeur-pompier n° 1 : « Attention pour tourner, tournez ! »
Sapeur-pompier n° 1 et n° 3
Sapeur-pompier n° 1
Sapeur-pompier n° 1 et n° 3 : « Halte ! »
Sapeur-pompier n° 2 (ou un 4e sapeur-pompier, le chef d'agrès)
G.22
Réalignement de membre
Le réalignement est effectué par un médecin.
En l'absence de médecin, on peut être amené, sur avis médical, à réaligner un avant-bras ou une jambe qui présente une fracture fermée, c'est à dire lui faire recouvrer un axe proche de la normale.
Ce réalignement est indiqué par la présence de signes de complications vasculaires ou neurologiques (membre froid, pâle, insensible) ou si la déformation empêche la mise en place d'un dispositif d'immobilisation.
La présence d'une déformation angulaire au niveau d'un membre fracturé peut entraîner une complication nerveuse ou vasculaire et constituer un obstacle ou une gêne à la mise en place d'un matériel d'immobilisation spécifique.
Le réalignement d'un membre traumatisé permet de :
Le réalignement d'un membre doit être immédiatement interrompu et un nouvel avis médical demandé si :
Pendant ou après le réalignement, des complications vasculaires (hématome, compression d'un vaisseau) ou neurologiques (perte de la sensibilité ou de la motricité) peuvent apparaître. Dans ces cas, un nouvel avis médical doit être demandé.
Le réalignement de membre est correct si :
Cette technique nécessite que le sapeur-pompier soit assisté d'un second sapeur-pompier.
Sapeur-pompier n° 2
Sapeur-pompier n° 1
La traction n'est relâchée qu'après immobilisation du membre.
G.23
Positions d'attente et de transport
La position d'attente et de transport est adaptée à l'état et à la détresse de la victime ainsi, on distingue, outre la position latérale de sécurité :
C'est la position d'attente et de transport courante pour toute victime. Elle est particulièrement indiquée si celle-ci présente une détresse circulatoire, nécessite une RCP, ou présente les signes d'un AVC ;
C'est une position souvent confortable pour les victimes. Elle est particulièrement indiquée si la victime présente une détresse ou une gêne respiratoire pour lui permettre de mieux respirer ;
Cette position facilite le transport des victimes qui présentent des vomissements. Elle est aussi indiquée pour le transport des femmes enceintes dans les derniers mois de la grossesse ou en imminence d'accouchement ;
Elle est indiquée pour les victimes qui présentent une contusion, une plaie grave de l'abdomen ou de violentes douleurs abdominales.
La position d'une victime, dans l'attente d'un renfort ou pour son transport vers une structure d'accueil, est un des facteurs qui permet de stabiliser ou d'améliorer son état et de rendre plus confortable son attente ou son déplacement. À défaut de signe de gravité qui impose la position, il convient de rechercher avec la victime la position où elle se trouve la plus confortable.
Aucun matériel particulier n'est nécessaire pour installer une victime en position d'attente. Toutefois le maintien dans cette position est facilité par l'utilisation :
La mise en position d'attente comporte certains risques parce qu'elle nécessite parfois de mobiliser une victime traumatisée.
G.24
Repérage en cas de nombreuses victimes
Le repérage des victimes est réalisé chaque fois que l'on se trouve en présence de plusieurs victimes et que le nombre de victimes apparemment graves est supérieur au nombre de sapeurs-pompiers présents.
Ce repérage permet, dans l'attente de l'arrivée des moyens de renforcements, de :
Ce dispositif peut inclure un système de numérotation afin que l'identification de la victime soit unique tout au long de la chaine de prise en charge.
L'état de la victime est généralement repéré par un code couleur.
En l'absence d'un dispositif de repérage, celui-ci peut être remplacé par un marquage de la victime à l'aide d'un stylo.
Repérage des victimes | |
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Le repérage doit permettre une catégorisation précoce de l'ensemble des victimes afin de prioriser leur prise en charge en fonction des moyens disponibles.
Des manœuvres de réanimation sont débutées à la demande du médecin, ou sur ordre du responsable de l'intervention, si toutes les victimes ont été prises en charge.
Ce type de victime bénéficiera d'une prise en charge médicale, en priorité, le plus souvent sur le lieu où elle se situe.
Les gestes de secours réalisés durant le repérage ne doivent pas immobiliser le sapeur-pompier en permanence auprès de la victime.
Ce type de victime bénéficiera d'une prise en charge médicale, en priorité, le plus souvent sur le lieu où elle se situe.
Aucun geste de secours n'est à réaliser sur place. La victime sera prise en charge dès que possible, après un éventuel déplacement au poste médical avancé.
Au PRV, les victimes seront surveillées et examinées par un médecin, lorsque les moyens de secours le permettront.
M.01
Recherche d'une détresse vitale
L'examen des fonctions vitales de l'organisme est systématique au cours du bilan primaire (cf. chapitre 4.3). Il doit être poursuivi tout au long de la prise en charge de la victime particulièrement lors de sa surveillance.
Cet examen permet de déceler immédiatement une altération d'une ou de plusieurs fonctions qui menace à très court terme la vie de la victime.
Il permet aussi d'informer le médecin et de lui fournir les éléments essentiels et indispensables pour évaluer l'état de gravité de la victime.
L'examen des fonctions vitales ne nécessite pas obligatoirement d'appareil d'examen ou de mesure. Il peut toutefois être amélioré par un appareil de mesure de :
L'évaluation de la respiration peut être complétée à ce stade en mesurant la SpO2 à l'aide d'un oxymètre de pouls si et uniquement si cela ne retarde pas la poursuite de l'appréciation des autres fonctions vitales.
La SpO2 normale est supérieure ou égale à 94 %.
La recherche d'un pouls n'est pas systématique pour caractériser l'arrêt cardiaque. Toutefois, si elle est effectuée, elle ne doit pas retarder la mise en œuvre des gestes de secours.
L'examen de la peau et des muqueuses permet d'évaluer leur couleur, la température et l'humidité de la peau de la victime. Il renseigne le sapeur-pompier sur l'état de circulation et d'oxygénation des tissus.
L'examen de la peau et des muqueuses doit être réalisé lors du bilan primaire ou lors de l'aggravation de l'état de la victime.
La couleur de la peau est appréciée au niveau de la face de la victime ou des extrémités des membres.
La couleur des muqueuses est appréciée sur la face interne des paupières (conjonctive) ou des lèvres. Normalement, les muqueuses sont roses.
La coloration bleutée de la peau et des muqueuses (cyanose) traduit, lorsqu'elle existe, une détresse respiratoire.
La température et l'humidité de la peau sont évaluées en plaçant respectivement le dos et la paume de la main sur le front de la victime. Cette peau peut être froide ou chaude ; sèche ou au contraire moite, voire couverte de sueurs.
Certaines maladies peuvent modifier la couleur, la température et l'humidité de la peau. Habituellement, dans une détresse respiratoire, la victime est cyanosée, chaude et humide alors que dans la détresse circulatoire, elle est pâle, froide et sèche.
Cette mesure renseigne sur l'état de la circulation au niveau des tissus. Il traduit la capacité du système circulatoire à remplir les petits vaisseaux de sang.
Elle est réalisée lors du bilan primaire que la victime soit consciente ou non.
Le TRC est évalué au niveau d'un doigt, pour cela il faut :
Le lit de l'ongle devient pâle.
Normalement le lit de l'ongle se recolore en moins de deux secondes.
Cette évaluation est impossible si la victime porte du « vernis à ongles ».
L'évaluation de la circulation peut être complétée en mesurant la pression artérielle de la victime à l'aide d'un tensiomètre si le sapeur-pompier a été formé à son utilisation et que sa mesure ne retarde pas l'appréciation des autres fonctions vitales. La mesure de la pression artérielle renseigne le sapeur-pompier et le médecin sur l'état de la circulation de la victime.
L'examen de la fonction neurologique débute toujours par l'évaluation de l'état de conscience. Il permet de déterminer si la victime a perdu connaissance ou non ; si elle présente une altération plus ou moins importante de la conscience et une désorientation. On recherche ensuite les signes de détresse neurologique liée à la motricité ou ceux liés à une atteinte cérébrale.
La recherche d'une perte de connaissance se réalise au cours de l'examen initial, en quelques secondes et quelle que soit la position de la victime.
Si la victime ne répond pas ou ne réagit pas, elle a perdu connaissance. Dans le cas contraire, elle est consciente.
Cet examen peut être renouvelé autant que nécessaire si le sapeur-pompier pense que l'état de conscience de la victime se modifie, particulièrement lors de la surveillance.
L'échelle CVDA peut être utilisée pour apprécier rapidement l'état de conscience d'une victime, et ce d'autant plus qu'il existe une barrière de la langue ou de compréhension (enfants).
La victime sera cotée:
Une victime qui ne se souvient pas de l'accident ou du malaise (amnésie de l'événement) a souvent présenté une perte de connaissance.
La motricité des membres supérieurs et des membres inférieurs d'une victime doit être évaluée pour rechercher une détresse neurologique.
Cette évaluation est réalisée systématiquement au cours du bilan primaire chez une victime consciente ainsi qu'après immobilisation de toute victime suspecte d'un traumatisme de la colonne vertébrale.
Cette évaluation s'effectue en demandant à la victime de :
Une victime qui ne peut bouger un ou plusieurs membres présente une paralysie.
L'examen des pupilles permet de détecter des signes d'une détresse neurologique qui peut être liée à un traumatisme crânien, une maladie vasculaire cérébrale ou une intoxication.
Le sapeur-pompier doit examiner les pupilles de la victime systématiquement lors du bilan primaire. Il peut le faire même si la victime a perdu connaissance.
Normalement, les pupilles sont de diamètre identique. La constatation de pupilles de diamètres différents amène à considérer la victime en détresse neurologique.
Quelques rares personnes présentent une anisocorie c'est-à-dire une différence de taille des pupilles. Seul l'interrogatoire fiable de la personne (cf. fiche technique G.01) qui indique présenter depuis plus longtemps cette asymétrie permet d'éliminer la suspicion de trouble neurologique.
M.02
Gestes du bilan secondaire
Après avoir réalisé un bilan primaire (cf. chapitre 4.3), le sapeur-pompier réalise une évaluation clinique et para clinique (mesure des signes vitaux, calcul éventuel de scores) approfondis afin d'identifier ou de préciser la plainte principale, les troubles associés ainsi que les menaces vitales non détectées jusqu'alors.
L'examen d'une victime au cours du bilan secondaire ne nécessite pas obligatoirement d'appareil d'examen ou de mesure.
Il peut toutefois être complété par la mesure de la saturation en oxygène (cf. fiche technique M.01), par la mesure de la pression artérielle (cf. fiche technique M.01) et de la température à l'aide d'un thermomètre (cf. fiche technique M.20). Si le secouriste suspecte une hypoglycémie, la glycémie capillaire peut être mesurée à l'aide d'un glucomètre (cf. fiche technique M.19).
Les gestes d'examen du bilan secondaire doivent, dans la mesure du possible, limiter tout mouvement et ne jamais aggraver l'état de la victime.
En présence d'une victime suspecte d'un traumatisme du rachis, un sapeur-pompier doit maintenir la tête de la victime, pendant qu'un autre poursuit l'examen, jusqu'à application de la procédure 15.1.
Chez une personne victime d'un malaise ou un malade, certaines manifestations traduisent une atteinte du cerveau et doivent être recherchées systématiquement car elles ne s'accompagnent pas de douleur ni de sensations particulières.
Elle est recherchée en demandant à la victime de sourire ou de montrer les dents.
La réaction est normale si les deux côtés du visage bougent symétriquement.
Elle est anormale si un des côtés du visage ne suit pas l'autre dans ses mouvements.
Elle est recherchée en demandant à la victime (assise ou allongée) de fermer les yeux et d'étendre les bras devant elle pendant dix secondes.
La réaction est normale si les deux bras bougent et s'élèvent symétriquement.
Elle est anormale si un des deux bras ne bouge pas ou ne s'élève pas autant que l'autre, ne peut garder la position et chute progressivement.
Elle est recherchée en demandant à la victime de répéter une phrase simple.
La réaction est normale si la victime répète les mêmes mots à un rythme normal.
Elle est anormale si la parole est empâtée, la victime ne répète pas les mêmes mots ou est incapable de parler.
Chez une personne victime de malaise ou un malade, il convient de pousser l'examen en recherchant l'existence de signes cutanés, de gonflements ou d'œdemes, de douleur à l'appui sur l'abdomen.
Elle est recherchée lorsque, lors du bilan primaire, une anomalie de la température de la victime (anormalement chaude ou froide) est suspectée. Elle est réalisée au moyen d'un thermomètre (pour un bon usage, se référer à la notice du thermomètre).
Si le secouriste suspecte une hypoglycémie, la glycémie capillaire peut être mesurée à l'aide d'un glucomètre. Elle est réalisée chez toute victime diabétique, devant tout malaise, toute détresse ou plainte neurologique, devant tout trouble du comportement (agitation, confusion, prostration, agressivité) ou intoxication (alcool, drogues).
Lors du bilan secondaire, l'examen d'une victime d'un traumatisme a pour objectif de rechercher et de localiser des lésions traumatiques comme :
Pour chaque lésion, il doit être indiqué sa nature, sa localisation exacte et son étendue.
Les lésions sont à rechercher à l'endroit où se plaint la victime lorsque le traumatisme est mineur ou manifestement localisé (faux mouvement, chute de faible hauteur).
Cette recherche est étendue sur la totalité du corps de la victime lorsque le traumatisme a été violent ou si la victime présente un trouble de la conscience, en regardant et en palpant si nécessaire.
La technique du roulement au sol peut-être utilisée pour examiner le dos de la victime (cf. fiche technique G.21).
À cet effet observer, passer les mains dans les cheveux à la recherche d'un saignement, repérer un écoulement par le nez ou les oreilles, examiner les pupilles, l'aspect de la face (hématome autour des yeux). Rechercher aussi une déformation de la mâchoire avec difficulté à parler.
Lors de la mise en place du collier cervical, observer et passer les mains sous la nuque sans déplacer ni surélever la tête.
Rechercher une contusion, une plaie et une anomalie du soulèvement de la poitrine à la respiration (seule une partie du thorax se soulève).
Il faut alors rechercher une contusion ou une plaie de l'abdomen (parfois accompagnée d'une sortie de l'intestin). Apprécier le soulèvement de l'abdomen à chaque inspiration. Appuyer délicatement sur la paroi de l'abdomen à la recherche d'une douleur provoquée.
Pour cela glisser les mains sous la victime sans la mobiliser et sans la déplacer à la recherche d'un saignement. Ne pas chercher à palper la colonne vertébrale. Le sapeur-pompier peut profiter d'une manœuvre de relevage ou du déplacement de la victime pour faire cette recherche.
Un traumatisme du bassin est suspecté devant une victime qui se plaint d'une douleur du bassin ou de la partie basse de l'abdomen. L'appui sur le bassin est contre-indiqué.
Noter la présence de tâches de sang sur les sous-vêtements qui peut faire suspecter un traumatisme des organes génitaux ou urinaire.
Il faut réaliser un examen systématique de chaque membre pour identifier les lésions. Retirer les chaussures et les chaussettes si possible.
Si un membre est traumatisé (douleur, gonflement, déformation) :
Cette technique permet de localiser certaines déformations.
M.03
Aspiration de mucosités
Le retrait des sécrétions qui encombrent les voies aériennes supérieures (VAS) d'une victime inconsciente permet d'améliorer sa respiration (spontanée ou en ventilation artificielle), ainsi que son oxygénation.
L'aspiration est réalisée chaque fois qu'une victime inconsciente présente un encombrement des voies aériennes supérieures par des liquides ou des particules solides qu'elle ne peut expulser. Les vomissures, l'eau chez le noyé, le sang et les sécrétions des poumons sont les principales sources d'un encombrement des voies aériennes supérieures.
Le sapeur-pompier identifie la présence de sécrétions dans les voies aériennes supérieures car :
Si la victime est en arrêt cardiaque, l'aspiration des sécrétions est réalisée uniquement lors des compressions thoraciques.
Le matériel d'aspiration, positionné à côté de la tête de la victime, doit être monté et prêt à l'emploi devant toute victime inconsciente.
À la fin de l'aspiration, la respiration spontanée de la victime ou les insufflations manuelles doivent devenir silencieuses.
Le matériel d'aspiration monté et prêt à fonctionner, est systématiquement positionné à côté de la tête de toute victime qui a perdu connaissance.
La dépression utilisée pour réaliser une aspiration doit être adaptée à l'âge de la victime (tableau 1).
Tableau 1 : diamètre des sondes d'aspiration et dépression d'aspiration.
Diamètre (unité de charrière) 1 unité CH = 1/3 mm | Dépression (mmHg) | |
---|---|---|
Adulte | 18 à 26 | 350 à 500 |
Enfant | 8 à 12 | 200 à 350 |
Nourrisson | 6 à 8 | 200 à 250 |
Nouveau-né | 4 (prématuré) à 6 | 120 à 150 |
M.04
Aspiration du nouveau-né
L'aspiration du nouveau-né à la naissance ne doit être effectuée que sur ordre du chef d'agrès dans le cas d'une mauvaise adaptation du nouveau-né et lorsque celui-ci présente des signes d'encombrement ou du liquide dans la bouche.
Elle se fait avec une sonde de calibre approprié, en commençant par la bouche suivie par les deux fosses nasales.
Avant d'introduire l'appareil, vérifier que la tête du nouveau-né est bien en position neutre.
Si la couleur du liquide amniotique n'est pas connue, une sonde Fr 08 est utilisée
M.05
Mise en place d'une canule oropharyngée
La mise en place d'une canule oropharyngée est indiquée si la victime présente un arrêt cardiaque afin de compléter et maintenir la liberté des voies aériennes supérieures et pour assurer plus facilement la ventilation artificielle au masque.
(Une équipe médicale peut mettre en place une canule oropharyngée dans des circonstances hors arrêt cardiaque mais expose la victime à d'éventuels vomissements).
La mise en place d'une canule oropharyngée permet :
La canule est en plastique et comprend :
Il existe plusieurs tailles, essentiellement enfant, petit et grand adulte.
La canule oropharyngée est à usage unique.
La canule doit avoir une taille égale à la distance entre les incisives de la victime et l'angle de la mandibule.
M.06
Utilisation d'une bouteille d'oxygène
L'oxygène en bouteille est un médicament pouvant, sous certaines conditions, être administré à une victime. Il peut être utilisé :
L'oxygène, dans les conditions normales de pression et de température, est un gaz ; il est donc compressible. Cette propriété permet de le comprimer afin de le stocker et de le transporter, au moyen de récipients spéciaux (les bouteilles), sous un faible encombrement.
Pour être administré à une victime, l'oxygène comprimé doit être détendu et ramené à la pression atmosphérique ambiante à l'aide d'un dispositif fixé sur la bouteille, appelé détendeur. Le débit d'oxygène (exprimé en litre par minute ou l/min) administré à la victime est réglé à l'aide d'un appareil, appelé débitmètre.
L'O2 est un médicament dont les indications, les voies d'administration et les posologies doivent être parfaitement maîtrisées.
Les bouteilles peuvent être de différents volumes : 2, 5, 11 et 15 litres et contiennent respectivement, lorsqu'elles sont pleines, sous une pression de 200 bar, et après détente à pression atmosphérique environ 0.4, 1, 2.2 et 3 m3 d'oxygène.
En France, les bouteilles sont blanches, en aluminium recouvert de matière composite, légères, équipées d'une poignée de transport, d'un chapeau inamovible dans lequel est logé un détenteur-débitmètre intégré. Plusieurs informations sont gravées sur la bouteille, en particulier, la date de la dernière vérification, la pression maximale d'utilisation et son volume en eau.
Le détenteur-débitmètre intégré est composé :
La bouteille d'oxygène est fournie avec :
Étiquette fabricant
Mode d'emploi
Notice d'utilisation
Vignette produit
L'autonomie de la bouteille dépend de :
L'autonomie (exprimée en minutes) est la quantité d'oxygène (exprimée en litres) divisée par le débit (exprimé en litre par minute) : A = Qoxygène / Débit
La totalité de l'O2 contenu dans la bouteille doit être utilisée. Toutefois, il ne faut pas attendre que la bouteille soit vide pour envisager son remplacement mais l'anticiper dès que l'aiguille du manomètre entre dans la zone rouge.
L'O2 est délivré à la victime au bon débit dans les conditions optimales de sécurité.
Le respirateur automatique devra être branché sur la prise normalisée trois crans.
Lors de l'utilisation d'un respirateur automatique le débit doit rester régler sur zéro.
Dès qu'un appareil respiratoire est branché sur la prise normalisée trois crans, et que l'O2 au masque n'est plus utilisé, il faut alors ramener à zéro le robinet de distribution tout en laissant la bouteille ouverte, sans quoi de l'O2 continuerait à être délivré par l'olive (risque inutile et gaspillage).
M.07
Administration d'oxygène par inhalation
L'oxygène (O2) est un médicament dont les indications, les voies d'administration et les posologies doivent être parfaitement maîtrisées (cf. fiche technique M.06).
L'inhalation d'oxygène a pour objet d'augmenter la quantité d'oxygène transportée jusqu'aux tissus de l'organisme, notamment au niveau du cerveau.
Il est souhaitable de pouvoir mesurer la saturation en O2 (SpO2) de l’hémoglobine à l’aide de l’oxymètre de pouls (cf. fiche technique M.11). Si la SpO2 est inférieure à 94 % en air ambiant, un apport complémentaire d’O2 est effectué de façon à maintenir une SpO2 supérieure ou égale à 94 %.
Chez l'insuffisant respiratoire chronique, un apport complémentaire d'O2 est effectué de façon à maintenir la SpO2 entre 89 % et 92 %. L'O2 ne doit pas être administré par excès car il peut être nocif.
Chez l'intoxiqué au monoxyde de carbone (CO) ou aux fumées d'incendie, l'administration d'O2 est systématiquement réalisée avec un masque à haute concentration et à un débit de 15 l/min.
L'inhalation d'oxygène est nécessaire chez toute victime qui présente :
Plusieurs dispositifs d'inhalation permettent de délivrer des débits d'O2 adaptés à l'état du patient. Le mode et les débits d'administration dépendent de la cause de la détresse, et de la qualité de la respiration spontanée.
L'enrichissement en O2 de l'air inspiré par une victime qui respire (fréquence respiratoire supérieure à 6 mouvements par minute) est appelé inhalation d'O2.
Le MHC délivre un air dont la concentration en O2 est proche de 100 % au débit de 15 l / min. La concentration en oxygène de l'air qui est délivré est variable en fonction de la forme du masque et de la qualité de la ventilation de la victime.
Le MHC est muni d'un réservoir d'oxygène situé au-dessous d'une valve antiretour qui empêche la victime de rejeter l'air expiré dans ce réservoir. Il existe des modèles « adultes » et des modèles « enfants ».
Le MHC doit être utilisé pour toute administration d'O2 qui nécessite de fortes concentrations, c'est à dire pour maintenir une SpO2 entre 94 et 98 %. Il ne doit pas être utilisé en dessous de 10 l/min (se référer aux préconisations du fabricant).
Les lunettes à O2 sont en PVC, souple, non stérile et à usage unique. Elles possèdent :
L'utilisation des lunettes à O2 par le sapeur-pompier est adaptée pour des patients qui nécessitent une administration d'O2 à des concentrations basses ou modérées.
Elles sont particulièrement indiquées chez l'insuffisant respiratoire chronique afin de maintenir une SpO2 entre 89 et 92 %.
Son utilisation doit faire l'objet si possible d'un avis médical. Le débit d'oxygène utilisé doit être entre 1 et 6 l/min.
MHC (adulte et pédiatrie) | Lunette à O2 | |
---|---|---|
Plages de débit d'utilisation | 7 à 15 l/min | 1 à 6 l/min |
Débit initial | 15 l/min | 2 l/min ou 1 ou 2 l/min de plus que son débit habituel |
Un enrichissement en oxygène de l'air inspiré par la victime vise à obtenir une amélioration de l'état de la victime et d'atteindre les objectifs de saturation attendus.
La victime est critique sur l'appréciation primaire des items A, B, C ou présente une intoxication par les fumées d'incendie intoxication au CO ou accident de décompression :
Objectifs de saturation |
---|
SpO2 de 94 et 98 % chez l'adulte et en pédiatrie (nouveau-né à la naissance exclu) |
SpO2 de 89 et 92 % chez l'insuffisant respiratoire chronique |
Toute victime suspecte d'intoxication par les fumées d'incendie ou le CO, doit bénéficier d'une oxygénothérapie au MHC de façon immédiate, continue et prolongée pendant plusieurs heures.
Cette oxygénothérapie permet d'accélérer l'élimination du CO. Sauf situation exceptionnelle (vomissements…), l'administration d'O2 ne doit pas être interrompue.
Dans ces deux cas, la SpO2 n'a aucune valeur et la mise sous oxygène doit être systématique.
Signaler sans délai à la régulation que la victime est trachéotomisée.
Il existe aussi des masques adaptés aux trachéotomisés. Le débit d'oxygène doit être adapté à la saturation que l'on désire obtenir. L'administration d'O2 par cette voie doit être limitée dans le temps, car une humidification de l'air est nécessaire.
Lors de l'administration d'O2 chez une victime laryngectomisée, il est souvent nécessaire de réaliser une aspiration des sécrétions (cf. fiche technique M.03) présentes pour améliorer la liberté des voies aériennes.
Placer un masque chirurgical recouvrant le nez et la bouche de la victime avant de mettre en place tout dispositif d'administration d'oxygène par inhalation. Si la victime ne supporte pas le masque chirurgical sous son dispositif d'inhalation d'oxygène, alors enlever le masque chirurgical de la victime ; les secouristes remplaceront alors leurs masques chirurgicaux par des masques FFP 2
M.08
Ventilation artificielle à l'aide d'un insufflateur manuel
La ventilation artificielle par un insufflateur manuel est nécessaire, après libération des voies aériennes supérieures, en présence d'une victime :
Même s'il est possible de réaliser des insufflations en air ambiant (21 % d'oxygène), dès que possible, de l'oxygène est administré par insufflation (15 l/min.).
Le ballon-réserve est un ballon souple placé avant la valve d'admission des gaz frais. Son adjonction permet d'obtenir à l'intérieur de l'insufflateur manuel une concentration d'oxygène élevée proche de 100 % à un débit de 15 l/min. Il est alimenté par l'intermédiaire d'un tuyau d'arrivée d'oxygène (relié à une bouteille d'oxygène) qui arrive entre le ballon-réserve et la valve d'admission des gaz frais. Pendant l'insufflation, la valve d'admission des gaz frais est fermée et l'oxygène s'accumule dans le ballon réserve.
Lors de l'expiration, le ballon auto-remplisseur de l'insufflateur manuel se remplit avec l'oxygène qui arrive directement de la bouteille et du ballon réserve et très peu d'air extérieur. De plus, une valve d'entrée d'air permet la pénétration d'air extérieur dans le ballon auto-remplisseur si le volume d'oxygène contenu dans le ballon-réserve n'est pas suffisant pour le remplir. Une soupape de surpression permet aussi la sortie d'oxygène du ballon-réserve si l'alimentation en oxygène est trop importante ;
Le masque est destiné à être appliqué sur le visage de la victime autour de la bouche et du nez. Habituellement translucide et de forme triangulaire chez l'adulte et l'enfant ou circulaire chez le nourrisson, il est équipé d'un bourrelet destiné à assurer l'étanchéité entre le masque et la face de la victime. L'orifice supérieur permet de le raccorder sur l'insufflateur manuel. Il en existe plusieurs tailles qui doivent être choisies en fonction de la morphologie de la victime.
Lorsque le sapeur-pompier exerce une pression sur le ballon, le gaz contenu est insufflé dans les poumons de la victime car la pression du ballon bloque la valve d'admission. Lorsque le ballon est relâché, l'air expiré par la victime est dirigé vers l'extérieure grâce à la valve de séparation des gaz.
Il faut éviter :
Une insufflation trop brusque ou comportant un volume d'air trop important entraîne un passage de l'air dans l'estomac (distension). Ceci favorise la régurgitation de son contenu et la possibilité d'inondation des voies aériennes, qui compromet souvent la survie de la victime. Ce phénomène est plus fréquent chez l'enfant et le nouveau-né qui nécessitent des volumes d'air beaucoup moins important que l'adulte.
L'insufflateur manuel équipé d'un ballon-réserve ne doit pas être utilisé comme moyen d'inhalation en raison du travail respiratoire qu'il entraîne. Il convient alors d'utiliser un moyen adapté à l'inhalation d'oxygène.
Si, durant la ventilation artificielle, la victime présente un vomissement, il faut :
L'absence d'arrivée d'oxygène ne doit en aucun cas faire interrompre la ventilation artificielle à l'aide de l'insufflateur manuel. Ce dernier permet de réaliser, une ventilation artificielle à l'air.
L'administration d'oxygène ne doit pas retarder la mise en œuvre de la RCP.
Pour réaliser une ventilation artificielle à l'aide d'un insufflateur manuel :
Dès que la mesure de la SpO2 peut être mesurée de manière fiable, ajuster le débit d'oxygène à la SpO2 que l'on veut obtenir. En l'absence de SpO2 fiable, ne pas réduire le débit d'oxygène.
Exercer une pression vers le bas avec le pouce et l'index et vers le haut avec les autres doigts.
Le maintien de la tête en arrière (position neutre pour le nourrisson) est réalisé par le mouvement du poignet de la main qui tient le masque.
Cette saisie du masque et du menton sous forme de « pince » par la main du secouriste est l'élément essentiel qui permet d'assurer l'étanchéite du masque sur le visage de la victime tout en maintenant les VA libres.
La difficulté de cette technique est liée à la nécessité :
Le piège classique en cas de non-soulèvement du thorax est de croire à une fuite au niveau du masque et d'appuyer plus fort, ce qui provoque un abaissement du menton et donc une aggravation de l'obstruction des voies aériennes supérieures. Cette technique requiert un entraînement régulier.
Cette technique est rendue nécessaire par le manque d'étanchéité de la ventilation pour des raisons techniques ou des raisons anatomiques. La fuite est constatée par un bruit au niveau du bourrelet du masque ou l'absence de soulèvement du thorax.
Préalablement :
Dans un premier temps, le sapeur-pompier 1 s'assure de la mise en place du masque et de son maintien a deux mains.
Pour cela, il doit :
Dans un second temps, le sapeur-pompier 2 pratique les insufflations.
Pour cela il doit :
La poitrine de la victime s'abaisse alors que l'air sort de ses poumons.
Ensuite, recommencer le cycle d'insufflations afin d'obtenir une ventilation artificielle efficace.
M.10
Aide à l'intubation
L'intubation est une technique invasive de contrôle des voies aériennes. Elle consiste à placer un tube directement dans la trachée. Il s'agit d'un acte médical. Cet acte peut aussi être réalisé par un infirmier formé (infirmier anesthésiste). L'intubation est un acte douloureux qui nécessite au préalable l'endormissement de la victime suivant une séquence médicamenteuse bien codifiée. Seules les victimes en arrêt cardiaque n'ont pas besoin de cette séquence.
L'intubation permet :
Intubation difficile : le médecin peut utiliser le guide d'Eschmann :
M.11
Mesure de la saturation pulsatile en oxygène
La saturation pulsée en oxygène (SpO2 ) est le reflet, exprimé en pourcentage, de la quantité d'oxygène transportée par les globules rouges au niveau de la circulation capillaire.
La valeur normale est supérieure ou égale à 94 % en air ambiant.
La mesure de la SpO2 doit être systématiquement effectuée lors du bilan secondaire, et lors de la surveillance.
Si l'état de la victime le justifie, l'appareil doit être laissé en permanence sur elle.
La fréquence cardiaque (FC/min) donnée par l'appareil ne doit en aucun cas se substituer ni à la prise du pouls car elle ne permet pas d'apprécier sa qualité, ni à la recherche des signes de détresse circulatoire.
La valeur de la mesure de la SpO2 doit être stabilisée (attendre quelques secondes avant de relever la valeur).
La diode rouge doit être positionnée sur l'ongle (câble sur la face postérieure du doigt).
La qualité du signal est un élément essentiel pour s'assurer de la fiabilité du chiffre affiché : Il s'agit de la barre de hauteur du signal et de la courbe
si elle est visible.
Une barre de signal haute et une courbe de grande amplitude sont la preuve d'un pouls capillaire bien perçu par l'appareil, ce qui rend fiable la mesure affichée.
M.12
Mesure du CO expiré et de l'HbCO
Le monoxyde de carbone (CO) est un gaz incolore et inodore. Sa densité est voisine de celle de l'air. Sa présence résulte d'une combustion incomplète, et ce quel que soit le combustible utilisé. Il diffuse très vite dans l'environnement.
Il agit comme un gaz asphyxiant très toxique qui, absorbé en quelques minutes par l'organisme, se fixe sur l'hémoglobine :
Le CO est inhalé puis absorbé par les poumons lors de la respiration. Ses propriétés toxiques sont le résultat de sa combinaison avec l'hémoglobine, protéine qui transporte habituellement l'oxygène dans le sang. Cette liaison aboutit à la formation d'un composé relativement stable, la carboxyhémoglobine (HbCO), qui empêche l'hémoglobine de jouer son rôle de transporteur d'oxygène vers les tissus. En raison de l'affinité beaucoup plus grande de l'hémoglobine pour le CO que pour l'oxygène, lorsque l'on inspire de l'air contenant du monoxyde de carbone, celui-ci se fixe préférentiellement sur l'hémoglobine, prenant ainsi la place de l'oxygène.
La réaction de formation de la HbCO est réversible. Son élimination par voie respiratoire débute dès que l'on place le sujet dans une atmosphère saine. Le processus d'élimination est accéléré en inhalant de l'oxygène, éventuellement à forte pression (oxygénothérapie hyperbare).
La HbCO peut être estimée par dosage du CO dans l'air expiré par le sujet (dosage exprimé en parties par million (ppm) et converti en % de HbCO au moyen d'un abaque), ou par la mesure directe au moyen d'un saturomètre spécifique (RAD 57 ou appareil multiparamétrique spécifique).
L'intoxication au monoxyde de carbone reste en France la première cause de décès d'origine toxique.
M.14
Arrêt d'une hémorragie au moyen d'un packing de plaie
Le packing de plaie peut se faire avec de la gaze non active ou de la gaze imprégnée de substances hémostatiques.
En l'absence de corps étranger, et lorsque la pose de garrot est impossible, le packing de plaie à la gaze non active ou enduite de pro-coagulant est très efficace. Après une compression externe d'au moins 3 minutes (et jusqu'à l'arrêt du saignement), il permet, dans la plupart des cas, d'arrêter le saignement. Dans ce cas, la pose d'un pansement compressif permet de prendre le relais et de libérer ainsi l'équipier.
Le packing de plaie doit être réalisé :
Le packing ne sera normalement pas réalisé au niveau de plaies intéressant la tête (face et cuir chevelu), le thorax et l'abdomen.
Si le packing de la plaie associé à une compression externe n'est pas efficace.
En plus de l'effet packing, le choix d'une gaze imbibée de substance hémostatique permet d'activer le processus d'hémostase (mécanismes d'arrêt du saignement du corps humain), augmentant l'efficacité.
L'efficacité du packing se juge, après une compression externe de 3 minutes, par l'arrêt du saignement.
Sapeur-pompier n° 1
Sapeur-pompier n° 2
Sapeur-pompier n° 1
Si la bande de gaze ne suffit pas, compléter le packing à l'aide de compresses stériles traditionnelles jusqu'au comblement complet de la plaie.
M.15
Arrêt d'une hémorragie par la pose du garrot
En exerçant une compression circulaire autour d'un membre, le garrot interrompt totalement la circulation du sang en aval.
Sur une zone garrotable, le garrot est posé à un travers de main (4-5 cm) en amont (vers le cœur) de l'hémorragie. Les garrots ne sont pas efficaces au niveau des articulations. Si la zone de pose évaluée est une articulation, alors prendre un travers de main au dessus de celle-ci.
Si le premier garrot est inefficace (le saignement ne s'arrête pas ou reprend), alors un second sera rajouté à la racine du membre concerné.
Le garrot sera positionné d'emblée à la racine du membre dans les cas suivants :
Les matériels évoluant, se référer à la notice du garrot en cours d'utilisation (modèle SOF® TACTICAL ou CAT® (Combat Application Tourniquet)).
Il est nécessaire dans tous les cas de se référer aux préconisations du fabricant. Toutefois, ces garrots utilisent en majorité le même principe de pose.
Le scratch du CAT® doit bien être appliqué sur toute la surface possible autour du membre de la victime.
Si le premier garrot n'est pas efficace, poser un deuxième garrot à la racine du membre blessé.
Si la victime est totalement recouverte afin de lui éviter une hypothermie préjudiciable en cas de saignement, l'efficacité du garrot doit être vérifiée régulièrement et fréquemment.
Une fois le garrot posé, il ne doit être desserré ou retiré que sur ordre d'un médecin.
Une fois le garrot posé, il ne doit être desserré ou retiré que sur ordre d'un médecin.
M.16
Mise en œuvre d'un défibrillateur automatisé externe (DAE)
Une fibrillation ventriculaire plus ou moins longue précède souvent un arrêt total du cœur. La fibrillation ventriculaire est le trouble du rythme cardiaque le plus grave. Chaque fibre du myocarde travaille pour son propre compte, il n'y a plus de contraction du cœur donc plus de circulation sanguine, la victime est en état de mort apparente.
Les manœuvres de RCP (compressions thoraciques + ventilation artificielle) entretiennent a minima une perfusion des organes, en particulier du cerveau et du cœur. La performance de ces manœuvres est limitée dans le temps et ne permet pas de réautomatiser des contractions cardiaques normales, mais la précocité de leur mise en œuvre améliore l'efficacité de la défibrillation.
Seul un défibrillateur automatisé externe (DAE) peut assurer le redémarrage normal d'un cœur qui fibrille. Son rôle est de détecter une fibrillation ventriculaire et de délivrer (Défibrillateur Entièrement Automatique ou DEA) ou de proposer (Défibrillateur Semi Automatique ou DSA) au sapeur-pompier la délivrance d'un ou plusieurs chocs électriques externes.
Ces chocs électriques sont administrés à partir de patchs de défibrillation placés de part et d'autre du thorax de la victime de façon à ce que le courant électrique traverse le cœur.
L'efficacité du choc électrique diminue avec le temps. C'est pourquoi, l'utilisation des DAE par du personnel non médecin, voire par un citoyen, permet à chaque victime de bénéficier le plus rapidement possible de la défibrillation cardiaque.
Chaque minute perdue réduit les chances de survie de 7 à 10 %.
Cette administration de choc électrique est sans danger.
Parallèlement à la RCP, il faut donc le plus rapidement possible mettre en place un DAE. Un sauveteur isolé avec un DAE à portée de main commencera par la mise en œuvre du DAE avant la RCP
Le défibrillateur automatisé externe (DAE) est associé à :
Correctement utilise, le DAE ne présente aucun risque pour le secouriste et augmente les chances de survie de la victime en AC.
Précautions particulières :
Une prise en charge la plus efficace et la plus rapide possible permet d'augmenter les chances de survie de la victime.
La mise en œuvre du DAE s'effectue en cinq étapes :
Mise en marche de l'appareil
Connexion des électrodes
Le DAE demande de mettre en place les électrodes sur la poitrine de la victime.
Pour cela :
Analyse du rythme cardiaque
Le DAE lance l'analyse du rythme cardiaque. Pendant cette phase, certains appareils demandent de ne pas toucher ou bouger la victime.
Dans ce cas :
L'analyse réalisée par le défibrillateur permet de reconnaitre les rythmes cardiaques qui nécessitent un choc électrique. Si tel est le cas, le défibrillateur se prépare immédiatement à la délivrance d'un choc.
Délivrance du choc
Si le DAE annonce qu'un choc est indique, il faut alors :
Arrêt de l'appareil
L'arrêt de l'appareil ne peut être réalisé qu'à la demande du médecin.
Si possible utiliser des électrodes pédiatriques chez les nourrissons et les enfants de moins de 8 ans. Si un tel dispositif n'est pas disponible, utilisez un DAE standard pour tous les âges. (ERC 2021)
M.18
Mesure de la pression artérielle
La mesure de la pression artérielle (PA) traduit l'état de la fonction circulatoire de la victime. Elle consiste à relever deux valeurs qui représentent en millimètres de mercure (mmHg), la pression exercée par le sang dans les artères :
Elle doit être prise systématiquement aux deux bras lors du bilan secondaire et lors de la surveillance. Si l'état de la victime le justifie l'appareil doit être laissé en permanence sur elle.
Les valeurs de la pression artérielle seront toujours analysées par le médecin régulateur en tenant compte du contexte clinique.
Il est parfois très difficile de mesurer la pression artérielle lorsqu'il existe une détresse circulatoire.
Le monitorage de la victime ne doit pas se substituer au bilan primaire et aux gestes d'urgence qui restent prioritaires.
La mesure de la pression artérielle doit être cohérente : en présence d'un pouls radial, la pression systolique est en général, supérieure à 80 mmHg.
La valeur est automatiquement affichée.
Ce chiffre correspond à la pression systolique.
Ce chiffre correspond à la pression diastolique.
Ce chiffre correspond à la pression systolique.
La pression artérielle diastolique n'est pas mesurable avec cette méthode.
M.19
Mesure de la glycémie capillaire
Le sucre, comme l'oxygène, est essentiel au bon fonctionnement de l'organisme, notamment du cerveau. La mesure de la glycémie permet de compléter le bilan. Cette mesure ne doit s'effectuer qu'après avoir accompli, si nécessaire, des gestes d'urgence.
Elle doit être réalisée devant toute personne présentant :
Il s'agit d'un geste invasif (prélèvement de sang). Le sapeur-pompier doit donc être rigoureux dans sa technique pour éviter tout risque d'accident d'exposition au sang (AES).
En cas de refus, le noter sur la fiche bilan et en référer à la régulation médicale.
Valeurs normales : comprises entre 0,8 g/l et 1,10 g/l à jeun (soit entre 80 mg/l et 110 mg/l ou 4,3 mmol/l et 6,1 mmol/l).
Le lecteur de glycémie affiche une valeur numérique, « HI » ou « LO ».
M.20
Mesure de la température corporelle
La mesure de la température est réalisée lorsque la victime semble anormalement chaude ou froide, après avoir évalué l'aspect de la peau et des muqueuses lors du bilan secondaire ou si la victime présente des frissons ou un trouble de la conscience ou des céphalées ou des symptômes évoquant une cause infectieuse.
La mesure de la température d'une victime permet de confirmer l'augmentation (fièvre) ou la diminution (hypothermie) de la température.
Il existe plusieurs types de thermomètres utilisables pour mesurer la température :
Il permet de réaliser la mesure à partir de la chaleur infrarouge émise par la membrane du tympan. Il se compose habituellement :
Il permet, selon les modèles, une mesure rectale, buccale ou axillaire (sous le bras).
Un signal sonore annonce le résultat après environ soixante secondes de prise.
En fonction de la localisation de la mesure, il faut ajouter au résultat affiché entre un demi et un degré pour estimer la température correcte (cf. notice fabricant) ;
Il permet de prendre une mesure de température sans contact en tenant le thermomètre à courte distance du front. Cette température est externe et tout comme précédemment, il convient d'ajouter un demi à 1 degré selon les recommandations du fabricant. Attention, la température extérieure de l'environnement influence la température cutanée du front donc la mesure ;
Ressemblant à l'ancien thermomètre au mercure, son contenu a été remplacé par du carbone.
Il permet une prise de mesure rectale ou axillaire.
Le résultat de la température apparaît au bout de trois minutes environ de prise et se lit en inclinant de profil le thermomètre ;
Il qui se présente comme une barrette plastique à poser sur le front de la victime.
Son utilisation doit être limitée car il ne donne qu'une indication de température mais pas de valeur précise.
Pour limiter tout risque traumatique en utilisant un thermomètre auriculaire, il convient de prévenir tout mouvement excessif de la tête lors de la mesure.
Le thermomètre auriculaire ne doit pas être utilisé chez :
Lors de variation brusque de température ambiante (passage de l'ambulance à l'environnement extérieur froid), les thermomètres peuvent donner des chiffres erronés.
À la fin de la mesure, la température s'affiche correctement.
Technique de mesure recommandée (HAS) | |
---|---|
De la naissance à 2 ans | 1 – Rectale (indiquée) 2 – Axillaire (dépistage) |
De 2 à 5 ans | 1 – Rectale (indiquée) 2 – Axillaire ou tympanique (dépistage) |
Au-delà de 5 ans | 1 – Rectale (définitive) 2 – Axillaire ou tympanique (dépistage) |
M.21
Préparation et aide à la pose d'une perfusion
La voie veineuse périphérique (VVP) permet d'injecter directement dans le système vasculaire des médicaments ou des solutés de remplissage. La préparation d'une perfusion est exclusivement réalisée en présence d'un infirmier habilité ou d'un médecin.
Anticiper les actions à mener lors de la procédure.
Préparation du soluté
Péparation de la ligne de perfusion (tubulure)
Assemblage de la ligne de perfusion avec la poche / flacon de soluté
Purge de la ligne de perfusion
M.22
Aide à la préparation d'un médicament injectable ou aérosol
La préparation d'un médicament se réalise sur prescription médicale et en présence physique d'un infirmier de sapeur-pompier habilité ou d'un médecin.
Une aide à la réalisation de l'acte peut être déléguée à un sapeur-pompier, sous la responsabilité du professionnel de santé. Cette délégation comprend uniquement le prélèvement d'un médicament dans une ampoule, en excluant la dilution et la reconstitution de solution en poudre.
Anticiper les actions à mener lors de la procédure.
Préparation de l'ampoule
Préparation de la seringue et de l'aiguille
Prélèvement du médicament
Présentation de la seringue au professionnel de santé
La nébulisation est une technique qui permet d'administrer un médicament par inhalation à l'aide d'un gaz (air, oxygène...).
M.23
Aide à la prise de médicaments
Cette action ne peut être réalisée que si le médicament est prescrit à la victime. Elle est indiquée :
Certains médicaments ont un effet rapide et très efficace sur certains malaises ou l'aggravation brutale d'une maladie. Leur administration peut limiter ou retarder cette aggravation et prévenir la survenue d'une détresse.
Les médicaments administrés dans ce cadre le sont par inhalation, par ingestion, par injection intramusculaire, par pulvérisation intranasale ou déposés sous la langue. ils sont sous forme :
L'administration d'un médicament :
Avant toute utilisation d'un médicament, il convient de s'assurer que celui-ci n'est pas périmé. La date de péremption est clairement inscrite sur la boîte ou le flacon du médicament. En son absence ou si elle est dépassée, le médicament ne doit pas être administré.
Toute administration de médicament ainsi que les réactions de la victime à cette administration doivent être relevées et notifiées par écrit sur la fiche d'intervention.
L'administration du médicament améliore l'état de la victime.
L'utilisation d'une chambre de mélange (ou d'inhalation) lors de l'administration d'un médicament par inhalation permet d'augmenter l'efficacité de celui-ci. De même, une inspiration longue lors de l'inhalation permet d'augmenter l'absorption du médicament. L'usage de la chambre d'inhalation est particulièrement indiqué en pédiatrie.
Si nécessaire, l'injection peut être faite au travers du tissu d'un vêtement si celui-ci n'est pas très épais.
Une seule injection est nécessaire, il convient de ne jamais la renouveler, sauf à la demande expresse d'un médecin.
M.24
Clampage et section du cordon ombilical
Le clampage et la section du cordon ombilical sont réalisés par le chef d'agrès lors de la prise en charge du nouveau-né après la naissance, en absence de personnel de santé sur les lieux.
Le clampage et la section du cordon ombilical doivent être réalisés :
Il ne doit pas y avoir de saignement après avoir sectionné le cordon.
Les deux clamps sont positionnés plus près l'un de l'autre en s'adaptant à la situation et la section se fait prudemment, les doigts du sapeur-pompier étant en protection entre le cordon et le nouveau-né afin de ne pas le blesser.
Dans ce cas, il n'y a pas le temps de changer de gants.
L'urgence à réanimer le nouveau-né impose une rapidité d'action et permet de s'affranchir de la mise de gants stériles et de l'étape désinfection du cordon en mettant seulement des gants propres.
Poser un clamp sur la partie du cordon reliée au nouveau-né et un autre clamp sur la partie qui reste relié à la mère après avoir désinfecté la zone de pose.
M.25
Réalisation d'une surveillance électrocardioscopique avec un moniteur multiparamétrique
Le Moniteur multiparamétrique (MPP) est un appareil qui permet une surveillance de la tension artérielle, de l'oxymétrie de pouls ainsi que du rythme (morphologie de la courbe) et de la fréquence cardiaque d'une victime. La fréquence cardiaque communiquée par cette méthode est beaucoup plus fiable que celle fournie par saturation pulsée en oxygène surtout dans le cadre d'une victime critique.
Il faut la mettre en œuvre dans les situations suivantes :
Mesure de la tension artérielle
Mesure de l'oxymétrie de pouls
Surveillance du rythme et de la fréquence cardiaques
S.01
Pansement
Cette technique est indiquée pour protéger une plaie, après son nettoyage et éventuellement sa désinfection.
En protégeant la plaie des souillures, le pansement limite le risque d'infection secondaire.
Il existe différents types de pansements stériles ou non stériles, à réaliser à partir de compresses, bandes et adhésifs ou prêts à l'emploi, sous emballages individuels avec différentes tailles ou en bandes à découper.
Le pansement adhésif est prédécoupé, stérile et sous emballage individuel. Il se compose :
Le pansement individuel est, à l'origine, conçu les plaies par balle. Il peut néanmoins être utilisé pour tout type de plaie non étendue. Ce pansement est stérile. Il est contenu dans un emballage qui s'ouvre sans être déchiré, en décollant et séparant simplement les bords de l'emballage. Il se compose :
La lésion cutanée est entièrement recouverte par le pansement et aucune douleur n'apparaît au niveau de la zone bandée après une dizaine de minutes.
S.03
Pansement avec bande
La bande est un moyen efficace qui permet le maintien d'un pansement appliqué sur une plaie.
Elle accroît la protection contre toutes souillures extérieures qui pourraient compromettre la guérison.
Le bandage est correctement mis en place et maintient le pansement qui doit recouvrir complètement la plaie.
Cette technique ne peut être réalisée sur une personne allongée, suspectée d'un traumatisme du rachis cervical, du fait de l'obligation de lever la tête de la victime pour passer la bande.
S.05
Emballage des brûlures au moyen de compresses Hydrogel stériles
Les compresses d'hydrogel stériles sont utilisées pour assurer le refroidissement des brûlures thermiques dont la surface l'autorise.
Leur utilisation est indiquée en l'absence de point d'eau tempérée ou quand la localisation de la brûlure rend le refroidissement à l'eau difficile (ex : brûlure de la face). La mise en place des compresses et de leur emballage limite les risques d'infection.
Elles peuvent cependant, après avis du médecin être laissées pendant le transport, pour un effet antidouleur jusqu’à 30 minutes ou si les brûlures sont :
La compresse d'hydrogel doit être en contact avec l'intégralité de la surface brûlée.
La compresse d'hydrogel doit être en contact avec l'intégralité de la surface brûlée.
Le refroidissement de la brûlure entraîne une diminution de la douleur.
En cas de brûlure du visage :
S.06
Prise en charge d'un membre sectionné
Le froid permet de préserver un membre ou une partie de membre arraché ou sectionné dans l'attente de sa réimplantation. Il doit donc être conditionné le plus rapidement possible en utilisant le matériel « membre sectionné » pour permettre son acheminement avec la victime vers la structure d'accueil.
Exemple de composition d'un lot « membre sectionné » :
Le membre sectionné ne doit jamais être mis en contact direct avec la glace ; les gelures pouvant compromettre sa réimplantation.
Le membre amputé est rapidement et correctement préservé dans le kit prévu à cet effet.
S.07
Prise en charge d'une plaie thoracique : le pansement trois côtés
En l'absence de corps étranger, et parce qu'une plaie thoracique ne peut ni être comprimée par voie externe ni bénéficier d'un packing du fait de l'anatomie thoracique, il convient de réaliser un pansement trois côtés.
Il doit être réalisé devant toute plaie thoracique, quel que soit son caractère hémorragique ou soufflant. Le risque d'une plaie thoracique est le pneumothorax compressif qui provoquera à très court terme le décès de la victime par compression des cavités cardiaques.
Le pansement trois côtés permet un drainage passif de ce pneumothorax mais également d'éviter l'obstruction complète de la plaie qui majorerait ce phénomène d'entrée gazeuse dans la plaie.
Pour un pansement trois côtés non industriel :
Si la plaie du thorax est soufflante, l'efficacité du pansement trois côtés se voit avec un plaquage du pansement à l'inspiration et une ouverture du coté libre à l'expiration.
Sapeur-pompier n° 1
Sapeur-pompier n° 2
Si l'opercule plastique du paquet de compresse est trop petit par rapport à la plaie, en assembler deux ou obstruer la partie de la plaie dépassant de cet opercule avec le sparadrap.
S.08
Application de froid
Cette technique est indiquée chez une victime consciente qui présente :
L'application de froid permet d'atténuer la douleur et de limiter le gonflement.
L'application de froid peut être réalisée avec :
Les bombes cryogènes sont réservées à l'usage médical.
L'application de froid est proscrite :
Une application de froid prolongée peut provoquer :
Si tel est le cas, interrompre immédiatement l'application de froid.
L'application de froid entraîne une diminution de la douleur et du gonflement sans provoquer de désagréments pour la victime.
L'application de froid doit être la plus précoce possible et s'étendre au-delà de la zone douloureuse.
La durée d'application ne doit pas excéder vingt minutes. Elle peut être réduite de moitié en cas d'inconfort causé à la victime
La compresse de froid ou la poche de glace ne doit pas être appliquée directement sur la peau, il faut l'envelopper dans un linge, ou protéger la peau par des compresses.
L' air est un excellent isolant. C'est pourquoi il convient de le chasser de la vessie ou du sac contenant la source de froid afin d'en améliorer l'efficacité.
I.01
Restriction du rachis cervical au moyen d'un collier cervical
Dans un contexte de traumatisme du rachis suspecté (circonstances de l'accident, victime inconsciente retrouvée au sol…) ou évident (douleurs ressenties par la victime), une stabilisation du rachis cervical par un maintien de la tête en position neutre doit être réalisé dès que possible dans la mesure où aucun autre geste de sauvegarde plus important n'est à réaliser.
Si l'indication de stabilisation du rachis est confirmée à l'issue du bilan primaire et secondaire (cf. procédure 15.1), alors une restriction par collier cervical est systématiquement mise en place pour stabiliser le cou de la victime.
En limitant les mouvements de flexion, d'extension, de torsion ou les mouvements latéraux, le collier cervical diminue le risque d'aggravation d'un traumatisme du rachis. Toutefois, il n'est pas suffisant à lui seul pour empêcher tout mouvement de la nuque.
Il est donc nécessaire de conserver, en plus du collier cervical, un maintien de la tête dans l'attente d'une immobilisation complète. Ce maintien de tête peut être interrompu si besoin, en présence d'une victime allongée sur le dos, calme et coopérante, après lui avoir demandé de ne pas bouger la tête.
Sa mise en place peut se faire sur une victime allongée à plat dos, assise ou debout.
Elle est réalisée systématiquement à deux sapeurs-pompiers, après un maintien et une remise en position neutre de la tête (cf. fiche technique G.14).
Tout mouvement de la tête de la victime au cours de la mise en place du collier cervical doit être proscrit pour éviter une aggravation d'un traumatisme de la colonne cervicale.
Le collier cervical limite au mieux les mouvements de la nuque de la victime particulièrement au cours de sa mobilisation.
Sapeur-pompier n° 1
Sapeur-pompier n° 2
Sapeur-pompier n° 2
Sapeur-pompier n° 1
Sapeur-pompier n° 1
Sapeur-pompier n° 2
Sapeur-pompier n° 2
Sapeur-pompier n° 2
Si vous avez besoin d'une taille différente, enlever le collier, puis le redimensionner et le réappliquer.
Vérifier les critères de bonne position du collier (cf. « points clés »).
Sapeur-pompier n° 1
Une fois la victime immobilisée dans le MID, le collier cervical est retiré sauf avis médical contraire.
I.02
Restriction du rachis cervical au moyen d'une attelle cervico-thoracique
L'attelle cervico-thoracique (ACT) est utilisée pour extraire, en restreignant les mouvements du rachis, une victime assise ou située dans un espace restreint lorsqu'un traumatisme de la colonne vertébrale est suspecté (cf. procédure 15.1), avant de l'allonger et de l'immobiliser complètement sur un plan dur ou mieux, sur un matelas d'immobilisation à dépression.
L'ACT est retirée une fois la victime posée sur le MID.
Les contraintes liées au délai de mise en œuvre de l'ACT limitent son utilisation aux circonstances suivantes :
L'attelle cervico-thoracique (ACT) est composée :
La pose d'un collier cervical est préalable à la mise en place d'une ACT.
La mise en place de l'ACT peut entraîner une mobilisation du rachis ou des membres inférieurs.
Cette technique doit être adaptée en fonction de la position de la victime et de l'espace dans lequel elle se trouve en respectant les points clefs.
Correctement installée, elle assure une restriction des mouvements de l'axe « tête-cou-tronc » de la victime.
Sapeur-pompier n° 1
Sapeur-pompier n° 2
Sapeur-pompiers n° 2 et n° 3
Sapeur-pompier n° 3
Sapeur-pompier n° 2
Faire attention que les sangles de cuisses soient bien de chaque côté du siège pour le reste de la manœuvre.
Sapeur-pompiers n° 2 et n° 3
Sapeur-pompiers n° 2 et n° 3
Sapeurs-pompiers n° 2 et n° 3
Sapeur-pompiers n° 2 et n° 3
Parfois, il peut être nécessaire (douleur, morphologie de la victime), de combler l'espace situé entre la partie postérieure de la tête et l'ACT avec le coussin.
Sapeur-pompiers n° 2 et n° 3
Sapeur-pompier n° 1
Sapeur-pompiers n° 2 et n° 3
Sapeur-pompiers n° 2 et n° 3
Sapeurs-pompiers n° 2 ou n° 3
Une fois l'ACT posée, l'extraction de la victime peut être effectuée pour qu'elle soit immobilisée dans un MID, en s'aidant éventuellement d'un plan dur.
Les sangles thoraciques peuvent entrainer une compression limitant une bonne ventilation. Ainsi, le principe est de retirer l'ACT avant le transport si la procédure ne compromet pas le respect de l'axe tête-cou-tronc. à défaut, toutes les sangles seront desserrées. Si un plan dur a été utilisé, le retirer en même temps que l'ACT.
Dans certaines circonstances exceptionnelles, où la possibilité d'accéder à la victime suspecte d'un traumatisme du rachis à 3 ou 4 sauveteurs est impossible, il est nécessaire de restreindre les mouvements du rachis avant de mobiliser la victime par la mise en place d'une attelle cervico-thoracique à deux sauveteurs.
Ces situations peuvent se retrouver en secours en montagne, canyon, sites souterrains, bateaux, sites industriels, etc.
Dès lors que c'est possible, la coopération de la victime est recherchée en lui demandant de rester immobile.
Le matériel nécessaire (ACT) est complété par deux liens permettant de solidariser les membres inférieurs de la victime lorsqu'elle est trouvée allongée, ce qui facilite les manœuvres de retournement. Ils seront placés au niveau des chevilles et des genoux (sauf lésions l'empêchant).
Le principe qui prévaut est celui du respect de l'axe tête-cou-tronc. Un collier cervical sera posé avant l'ACT.
Il n'existe pas de méthode qui garantisse l'innocuité de la manœuvre. Il est recommandé aux équipes de s'entraîner dans différentes configurations pour limiter les éventuels effets délétères.
Une fois l'ACT en place, la victime peut être mobilisée pour être immobilisée dans un dispositif d'immobilisation adapté (MID, civière de secours en montagne, etc.).
I.03
Retournement d'une victime à plat ventre au moyen du plan dur
Le retournement d'une victime retrouvée sur le ventre suspecte d'un traumatisme de la colonne vertébrale peut se faire au moyen du plan dur.
Dès qu'il se trouve en présence d'une victime sur le ventre :
Sapeur-pompier n° 1
Cette position permet d'anticiper le retournement de la victime tout en assurant la rectitude du rachis cervical.
Sapeur-pompiers n° 2 et n° 3
Sapeur-pompiers n° 2 et n° 3
Sapeur-pompiers n° 2 et n° 3
Sapeur-pompier n° 1 : « De la tête aux pieds êtes-vous prêts ? »
Sapeurs-pompiers n° 2 et n° 3 : « Prêts ! »
Sapeur-pompier n° 1 : « Attention pour tourner… Tournez ! »
Sapeur-pompiers n° 2 et n° 3
Sapeur-pompier n° 1
Sapeur-pompier n° 1 : « Halte ! »
La rotation est interrompue dès que la victime est sur le côté.
Sapeur-pompiers n° 2 et n° 3
Sapeur-pompier n° 1 : « Attention pour tourner… Tournez ! »
Sapeur-pompiers n° 2 et n° 3
Sapeur-pompiers n° 2 et n° 3
I.04
Prise en charge d'une victime traumatisée debout au moyen du plan dur
Toute victime prise en charge debout qui nécessite le maintien de l'axe de son rachis peut être allongée au moyen d'un plan dur.
Sapeur-pompier n° 1
Sapeur-pompier n° 2
Sapeur-pompier n° 3
Sapeur-pompier n° 2
Sapeur-pompier n° 3
Sapeur-pompier n° 1
Sapeur-pompier n° 2 : « Êtes-vous prêts ? »
Sapeurs-pompiers n° 1 et n° 3 : « Prêts ! »
Sapeur-pompier n° 2 : « Attention pour poser… Posez ! »
Sapeurs-pompiers n° 1 et n° 3
Sapeur-pompier n° 2
Sapeur-pompier n° 2
I.05
Immobilisation d'une victime sur le dos au moyen d'un plan dur
L'immobilisation d'une victime au moyen du plan dur reste l'exception, la référence étant le matelas immobilisateur à dépression.
L'immobilisation sur un plan dur implique la solidarisation :
Une fois immobilisée, la victime :
D’autres techniques sont néanmoins utilisables comme celles du pont à quatre porteurs (cf. fiche technique D.08 et D.05) ou en s'aidant d'un brancard cuillère (cf. fiche technique D.03).
La mise en œuvre de cette technique nécessite trois sapeurs-pompiers.
Sapeur-pompier n° 1
C'est ce sapeur-pompier qui guide et commande l'ensemble de la manœuvre.
Sapeur-pompiers n° 2 et n° 3
En aucun cas, le membre supérieur du coté du retournement ne doit être placé au dessus de la tête car ce déplacement entraîne un mouvement au niveau de la colonne vertébrale.
Réaligner, si nécessaire, les membres inférieurs de la victime dans l'axe de son corps tout en maintenant le bassin.
Sapeur-pompiers n° 2 et n° 3
Sapeur-pompiers n° 2 et n° 3
La main de la victime peut être bloquée contre le haut de la cuisse de la victime par la main d'un sapeur-pompier.
Sapeur-pompier n° 1 : « Êtes-vous prêts ? »
Sapeurs-pompiers n° 2 et n° 3 : « Prêts ! »
Sapeur-pompier n° 1 : « Attention pour tourner… Tournez ! »
Sapeur-pompiers n° 2 et n° 3
Lors de cette rotation, les sapeurs-pompiers doivent garder les bras tendus et utiliser le poids de leur corps pour donner de la force à leur mouvement.
La rotation de la victime se fait lentement et d'un bloc ; elle est arrêtée dès que la victime est sur le côté.
Sapeur-pompier n° 1
Sapeur-pompiers n° 2 et n° 3
Sapeur-pompier n° 1 ordonne : « Glissez le plan dur ! »
Sapeur-pompiers n° 2 et n° 3
Sapeur-pompier n° 1 ordonne : « Attention pour poser… Posez ! »
Sapeur-pompiers n° 2 et n° 3
Sapeur-pompiers n° 2 et n° 3
Sapeur-pompiers n° 2 et n° 3
Cette immobilisation peut être complétée en s'aidant éventuellement d'une couverture roulée ou d'un coussin placé entre les jambes de la victime.
I.07
Immobilisation d'une victime au moyen d'un Matelas Immobilisateur à Dépression (MID)
Le matelas immobilisateur à dépression (MID) est utilisé pour immobiliser une victime dans les circonstances suivantes :
Traumatiques :
Non traumatiques :
En immobilisant en bloc le corps d'une victime, le MID permet de respecter l'axe tête cou tronc et limite ainsi toute aggravation d'une éventuelle lésion de la moelle épinière.
Son principe de fonctionnement consiste à aspirer l'air contenu dans l'enveloppe étanche, ce qui provoque une agglutination de petites billes qui rigidifient le matelas. Il prend alors la forme du corps de la victime.
L'installation d'une victime sur le MID est effectuée en utilisant :
Sapeur-pompier n° 1
Sapeur-pompier n° 2
Sapeur-pompier n° 1
Le MID ne doit en aucun cas appuyer sur le sommet du crâne car l'aspiration de l'air entraînerait par rétraction une flexion de la tête.
Sapeur-pompier n° 2
Sapeur-pompier n° 3
Sapeur-pompier n° 2
Sapeur-pompier n° 3
Sapeur-pompier n° 3
Sapeur-pompier n° 1
À l'hôpital, la victime doit être placée sur le brancard de l'hôpital conditionné avec son matériel d'immobilisation. Le retrait du matériel d'immobilisation est sous la responsabilité de l'hôpital et idéalement le transfert d'une victime suspecte d'un traumatisme du rachis entre deux dispositifs se fait à l'aide d'un brancard cuillère (cf. fiche technique D.03).
I.08
Immobilisation d'un membre au moyen d'une attelle à dépression
L'immobilisation d'un membre traumatisé à l'aide d'une attelle à dépression limite les mouvements de ce membre, prévenant ainsi la survenue de complications, et diminue la douleur.
Les attelles à dépression sont utilisées pour assurer l'immobilisation :
Exceptionnellement, l'attelle de jambe peut être utilisée pour l'immobilisation générale d'un nourrisson lorsqu'aucun autre moyen adapté n'est disponible.
Les attelles à dépression sont constituées :
Traumatisme des membres supérieurs ou inférieurs La mise en place est réalisée par trois sapeurs-pompiers au minimum.
Cette technique permet d'immobiliser un traumatisme de l'épaule avec éloignement du coude par rapport au corps.
Elle doit être réalisée à l'aide d'une attelle à dépression membre inférieur (ou un MID enfant).
La mise en place est réalisée au minimum par deux sapeurs-pompiers.
Sapeur-pompier n° 1
Sapeur-pompier n° 2
La vanne, placée sur la partie montante du « N » doit être à l'intérieur.
Sapeur-pompier n° 2
Sapeur-pompier n° 1
Sapeur-pompier n° 2
Sapeur-pompier n° 1
Sapeur-pompier n° 2
I.10
Immobilisation d'un membre supérieur au moyen d'écharpes
Une immobilisation du membre supérieur au moyen d'écharpes est nécessaire chaque fois qu'une victime doit être mobilisée et que des moyens plus appropriés (attelle modelable ou attelle à dépression) ne sont pas disponibles.
Une immobilisation qui bloque les articulations au-dessus et au-dessous du traumatisme limite les mouvements, diminue la douleur et prévient la survenue de complications.
Il s'agit d'un triangle de tissu non extensible (coton, toile, papier non tissé…). La longueur au niveau de la base est de 1,2 mètre au minimum.
La réalisation d'une immobilisation provisoire doit :
Le membre traumatisé est correctement maintenu.
Maintenir le membre traumatisé au niveau de l'articulation sus et sous-jacente au traumatisme jusqu'à la mise en place de l'écharpe et retirer les bijoux du membre traumatisé.
Vérifier avant toute immobilisation :
Le sommet du triangle doit se trouver du côté du coude et la base doit être perpendiculaire à l'avant-bras à immobiliser.
Si le traumatisme de l'épaule provoque une déformation importante (bras écarté du corps) placer un rembourrage (tissu roulé) entre le bras et le thorax pour respecter la déformation et éviter toute mobilisation de l'articulation. Ne jamais tenter de rapprocher le coude du corps.
I.11
Mise en place d'une attelle de traction du membre inférieur
Il existe différents modèles d'attelles de traction. Elles sont utilisées pour assurer le maintien de l'alignement d'éventuelles fractures de la cuisse et des 2/3 supérieurs de la jambe. Elles ne peuvent être utilisées que sur un membre aligné, ou réaligné en présence médicale.
Le maintien de l'alignement est obtenu en exerçant une traction sur le membre traumatisé.
Elle limite les mouvements du membre traumatisé, diminue la douleur et prévient les complications.
L'attelle décrite ici est l'attelle de traction pneumatique dite « de Donway ».
Elle est composée :
L'engagement des deux barres supérieures dans les branches creuses du « U » réalisent deux vérins, qui, commandés par la pression créée par la pompe, appliquent sur le membre une traction contrôlée par un dynamomètre. Une soupape de sécurité entre en jeu lorsque la pression est excessive.
Il existe d'autres types d'attelles de traction notamment manuelle
La mise en place de l'attelle immobilise le membre traumatisé et diminue la douleur.
Réalisée sous le contrôle d'un médecin, sa mise en place nécessite au moins trois sapeurs-pompiers, formés et entraînés à son utilisation.
Sapeur-pompier n° 3
Sapeur-pompier n° 1
Sapeur-pompier n° 2
L'aiguille du manomètre se trouve alors dans la zone verte du cadran.
Sapeur-pompier n° 1
Sapeurs-pompiers n° 1 et n° 2
I.13
Contention pelvienne
Dans un contexte traumatique, une contention pelvienne est mise en place chez une victime suspecte cliniquement de traumatisme grave du bassin avant son transport :
Toute palpation du bassin est contre indiquée. Chez une victime consciente, on considère la douleur spontanée du pelvis comme signe évocateur de fracture simple du bassin.
En réalisant une compression circonférentielle, la ceinture pelvienne entraîne :
La réalisation de ceinture improvisée à l'aide d'un moyen de fortune (drap…) n'est pas recommandée.
En réalisant une compression circonférentielle, la ceinture pelvienne entraîne :
La victime est allongée sur le dos.
D.01
Aide à la marche
Cette technique est indiquée pour aider un blessé léger, qui peut maintenir la station debout, à marcher sur quelques mètres.
Cette technique permet de déplacer une victime qui peut temporairement garder la station debout vers une zone calme (bord du terrain) ou un abri pour la protéger de la pluie ou de toute autre intempérie ou un véhicule.
Le sapeur-pompier ne doit jamais utiliser une technique d'aide à la marche si la victime est suspecte d'un traumatisme de la colonne vertébrale, du bassin ou des membres inférieurs ou du membre supérieur saisi, ou présente une douleur thoracique non traumatique.
Le déplacement de la victime n'entraîne pas de désagrément pour celle-ci.
Cette technique est utilisée si la victime est capable de porter son propre poids et de se tenir debout sur ses deux jambes.
Cette technique est utilisée si la victime a des difficultés pour se tenir debout seule.
D.02
Déplacement d'une victime non valide
Cette technique est indiquée pour déplacer une victime non valide qui n'est pas suspecte d'un traumatisme de la colonne vertébrale ou des membres, sur quelques mètres.
Ces techniques permettent de déplacer une victime sur une courte distance vers une zone calme, un abri pour la protéger des intempéries ou un endroit où elle pourra être allongée ou un véhicule.
Le sapeur-pompier ne doit jamais utiliser une technique de déplacement de la victime si la victime est suspecte d'un traumatisme de la colonne vertébrale ou des membres.
Si le sapeur-pompier respecte l'indication de ces techniques, il ne doit pas aggraver l'état de la victime.
Le déplacement de la victime n'entraîne pas de désagrément pour celle-ci.
Cette technique est pratique pour déplacer une victime qui se trouve dans un espace étroit.
Le déplacement est réalisé au minimum par deux sapeurs-pompiers.
Sapeur-pompier n° 1
Sapeur-pompier n° 2
Sapeur-pompier n° 1 : « Êtes-vous prêt ? »
Sapeur-pompier n° 2 : « Prêt ! »
Sapeur-pompier n° 1 : « Avancez ! »
Sapeur-pompier n° 1 : « Halte ! Attention pour poser… Posez ! »
Le déplacement est réalisé au minimum par deux sapeurs-pompiers.
Un anneau de toile solide peut être utilisé ; chaque sapeur-pompier agrippe alors l'anneau de toile.
Le déplacement est réalisé au minimum par deux sapeurs-pompiers.
Sapeur-pompier n° 1
Sapeur-pompier n° 1
Sapeur-pompier n° 2
Les jambes de la victime doivent rester entre les pieds de la chaise.
D.03
Relevage d'une victime à l'aide d'un brancard cuillère
Pour relever une victime allongée au sol, il est préférable d'utiliser un brancard cuillère plutôt qu'un plan dur. L'utilisation du brancard cuillère est particulièrement indiquée dans les cas suivants :
Il permet également de relever une victime sans atteinte traumatique présentant des souillures ou des salissures (le matériel est non oxydable et aisément nettoyable).
L'utilisation du brancard cuillère facilite l'installation de la victime sur un brancard ou son transfert sur un matelas immobilisateur à dépression tout en maintenant son axe « tête-cou-tronc ».
Le brancard cuillère peut aussi être utilisé une fois arrivé à l'hôpital, pour transférer la victime du brancard du VSAV à celui du service d'accueil.
Tout risque de chute de la victime ou d'une aggravation d'une éventuelle lésion de la colonne vertébrale est évité si la technique est correctement exécutée.
Éviter de pincer les parties postérieures de la victime lors de la mise en place des cuillères.
Contrôler le verrouillage des cuillères afin d'éviter tout risque de chute.
L'axe « tête-cou-tronc » de la victime doit être maintenu pendant toute la manœuvre si un traumatisme du rachis est suspecté.
La mise en place des cuillères doit mobiliser le moins possible la victime.
À l'issue de la manœuvre, la victime est correctement installée sur le brancard cuillère et les fixations correctement fermées.
La mise en œuvre de cette technique nécessite trois sapeurs-pompiers :
Sapeur-pompiers n° 2 et n° 3
Sapeur-pompiers n° 2 et n° 3
Sapeur-pompiers n° 2 et n° 3
Pendant que glisse la cuillère, le sapeur pompier n° 2 saisit la victime à l'épaule et à la hanche pour la tirer vers lui très légèrement et faciliter ainsi la mise en place de la cuillère sous la victime.
Lors de la mise en place de la 2e cuillère, s'assurer que cette dernière est bien en face de l'autre pour faciliter sa fermeture.
Sapeur-pompiers n° 2 et n° 3
Il convient de commencer par celui situé à la tête, puis celui des pieds.
Une fois la tête calée, le maintien de la tête peut être relâché.
D.04
Relevage d'une victime à trois sapeurs-pompiers : pont simple
Cette technique permet à l'équipage d'un VSAV d'installer une victime sur un dispositif de relevage (portoir souple, matelas immobilisateur à dépression, plan dur) ou sur un brancard.
Elle peut être pratiquée :
Le pont simple nécessite un aide pour l'engagement du dispositif.
Sapeur-pompier n° 1
Sapeur-pompiers n° 2 et n° 3
Sapeur-pompier n° 1
Sapeur-pompier n° 2
Sapeur-pompier n° 3
Sapeur-pompier n° 1 ordonne : « Équipiers des pieds à la tête, êtes-vous prêts ? »
Sapeurs-pompiers n° 2 et n° 3 et aide : « Prêts ! » à tour de rôle en indiquant leur position.
Sapeur-pompier n° 1 ordonne : « Attention pour lever… Levez ! »
Sapeurs-pompiers n° 1, n° 2 et n° 3
Sapeur-pompier n° 1 ordonne : « Envoyez le brancard ! »
Sapeur-pompier n° 1 ordonne : « Halte au brancard ! »
Sapeur-pompier n° 1 ordonne : « Attention pour poser… Posez ! » ou « Posez ! »
Sapeurs-pompiers n° 1, n° 2 et n° 3
D.05
Relevage d'une victime à trois sapeurs-pompiers : pont néerlandais
Cette technique permet à l'équipage d'un VSAV d'installer une victime sur un dispositif de relevage (portoir souple, matelas immobilisateur à dépression, plan dur) ou sur un brancard.
Elle peut être pratiquée :
Le transfert de la victime sur le dispositif ne doit pas augmenter une douleur ni aggraver une lésion préexistante.
Sapeur-pompier n° 1 ordonne : « En position ! »
Sapeur-pompier n° 3
Sapeur-pompier n° 3
Sapeur-pompier n° 1
Sapeur-pompier n° 2
Sapeur-pompier n° 3
Sapeur-pompier n° 1 ordonne : « Équipiers des pieds à la tête, êtes-vous prêts ? »
Sapeurs-pompiers n° 2 et n° 3 : « Prêts ! » à tour de rôle en indiquant leur position.
Sapeur-pompier n° 1 ordonne : « Attention pour lever… Levez ! »
Sapeurs-pompiers n° 1, n° 2 et n° 3
Sapeur-pompier n° 1 ordonne : « Attention pour poser… Posez ! »
Sapeurs-pompiers n° 1, n° 2 et n° 3
Le sapeur-pompier n° 2 s'appuie sur le sapeur-pompier n° 1 afin de ne pas heurter la victime.
D.06
Relevage d'une victime à trois sapeurs-pompiers : technique de la cuillère
Cette technique permet à l'équipage d'un VSAV de transférer une victime d'un lit vers un brancard.
Elle peut être pratiquée :
Cette technique peut également être utilisée pour dégager une victime d'un endroit exiguë lorsque ni un pont simple ni un pont néerlandais ne peuvent être réalisés.
Si le brancard est équipé de pieds, les sapeurs-pompiers les déploient pour mettre le brancard à hauteur et bloquent les roues.
Sapeur-pompier n° 1
Sapeur-pompier n° 2
Sapeur-pompier n° 3
Sapeur-pompier n° 1 ordonne : « Êtes-vous prêts ? »
Sapeurs-pompiers n° 2 et n° 3 : « Prêts ! »
Sapeur-pompier n° 1 : « Attention pour lever… Levez ! »
Sapeurs-pompiers n° 1, n° 2 et n° 3
Sapeur-pompier n° 1 ordonne : « Plaquez ! »
Sapeur-pompier n° 1 ordonne : « Debout ! »
Sapeurs-pompiers n° 1, n° 2 et n° 3
Sapeur-pompier n° 1 ordonne : « Arrêtez ! Levez ! »
Sapeurs-pompiers n° 1, n° 2 et n° 3
Cette technique, difficile à réaliser, est facilitée par l'utilisation d'un portoir souple (cf. fiche technique D.07).
D.07
Transfert d'une victime à l'aide d'une alèse portoir
La mise en place d'une alèse portoir est indiquée pour :
Cette technique limite les contraintes musculo-squelettiques des secouristes.
La technique décrite est celle du relevage par retournement (cf. fiche technique D.10). La mise en œuvre de l'alèse portoir n'est pas indiquée si la victime nécessite une immobilisation du rachis (cf. procédure 15-1).
Elle ne doit pas être utilisée pour relever une victime qui présente une atteinte traumatique et en particulier :
Le transfert de la victime sur le brancard ne doit pas augmenter une douleur ni aggraver une lésion préexistante.
Cette technique consiste en un roulement au sol de la victime. Sa mise en œuvre nécessite trois sapeurs-pompiers au minimum :
Sapeur-pompier n° 1
Sapeur-pompiers n° 2 et n° 3
Sapeur-pompier n° 1
Sapeur-pompiers n° 2 et n° 3
La main opposée de la victime peut être bloquée contre le haut de la cuisse de la victime par la main d'un sapeur-pompier.
Sapeur-pompier n° 1 : « Équipiers des pieds à la tête, êtes-vous prêts ? »
Sapeurs-pompiers n° 2 et n° 3 : « Prêts ! » à tour de rôle en indiquant leur position.
Sapeur-pompier n° 1 : « Attention pour tourner… Tournez ! »
Sapeur-pompiers n° 2 et n° 3
La rotation de la victime se fait lentement, et d'un bloc, jusqu'à ce qu'elle soit suffisamment tournée pour glisser l'alèse portoir souple sous son dos.
Sapeur-pompier n° 1
Sapeur-pompier n° 1 : « Glissez le portoir souple ! »
Sapeur-pompier n° 3
Sapeur-pompier n° 3 : « Portoir souple en position ! »
Sapeur-pompier n° 1 ordonne : « Posez ! »
Sapeur-pompiers n° 2 et n° 3
Sapeur-pompiers n° 2 et n° 3
Sapeur-pompier n° 1 ordonne : « Êtes-vous prêts ? »
Sapeurs-pompiers n° 2 et n° 3 : « Prêts ! »
Sapeur-pompier n° 1 : « Attention pour tourner… Tournez ! »
Sapeur-pompiers n° 2 et n° 3
Sapeur-pompier n° 1
Sapeur-pompier n° 1 : « Déroulez l'alèse portoir ! »
Sapeur-pompier n° 3
Sapeur-pompier n° 3 : « Alèse portoir en position ! »
Sapeur-pompier n° 1 : « Posez ! »
Sapeur-pompiers n° 2 et n° 3
D.08
Relevage d'une victime à quatre sapeurs-pompiers : pont amélioré
Les techniques de relevage d'une victime à quatre sapeurs-pompiers sont réalisées si la victime est susceptible de présenter un traumatisme de la colonne vertébrale et si un brancard cuillère ne peut être utilisé ou si sa corpulence le nécessite.
La technique du pont amélioré permet de :
Une cinquième personne est utilisée pour faire glisser le brancard sous la victime.
Le transfert de la victime sur le dispositif ne doit pas augmenter une douleur ni aggraver une lésion préexistante.
Chez une victime nécessitant l'immobilisation du rachis, il faudra intégrer la pose d'un collier cervical en amont (cf. fiche technique I.01).
Un aide assurera son glissement sous la victime au commandement.
Sapeur-pompier n° 1
Sapeur-pompiers n° 2 et n° 3
Sapeur-pompier n° 4
Sapeur-pompier n° 3
Sapeur-pompier n° 2
Sapeur-pompier n° 1 ordonne : « Équipiers des pieds à la tête, êtes-vous prêts ? »
Sapeurs-pompiers n° 2, n° 3, n° 4 et aide : « Prêts ! » à tour de rôle en indiquant leur position.
Sapeur-pompier n° 1 : « Attention pour lever… Levez ! »
Sapeurs-pompiers n° 2, n° 3, n° 4
Sapeur-pompier n° 1 : « Envoyez le brancard ! »
Sapeur-pompier n° 1 : « Halte au brancard ! Attention pour poser… Posez ! » ou « Posez ! »
Sapeurs-pompiers n°1, n° 2, n° 3 et n° 4
Sapeur-pompiers n° 2 et n° 3
D.09
Relevage d'une victime à quatre sapeurs-pompiers : pont néerlandais
Les techniques de relevage d'une victime à quatre sapeurs-pompiers sont réalisées si la victime est suspectée d'un traumatisme de la colonne vertébrale et si un brancard cuillère ne peut être utilisé ou si sa corpulence le nécessite.
La technique du pont néerlandais permet de maintenir efficacement l'axe « tête-cou-tronc ».
Elle est utilisée lorsque le brancard ne peut être engagé ni par les pieds ni par la tête.
Le transfert de la victime sur le dispositif ne doit pas augmenter une douleur ni aggraver une lésion préexistante.
Chez une victime nécessitant l'immobilisation de son rachis, il faudra intégrer la pose d'un collier cervical en amont (cf. fiche technique I.01).
Placer le brancard d'un côté de la victime, au plus près de son corps. Bloquer les roulettes s'il en est muni.
Sapeur-pompier n° 1 ordonne : « En position ! »
Sapeur-pompier n° 1
Sapeur-pompiers n° 2 et n° 3
Sapeur-pompier n° 4
Sapeur-pompier n° 3
Sapeur-pompier n° 2
Sapeur-pompier n° 1 ordonne : « Équipiers des pieds à la tête, êtes-vous prêts ? »
Sapeurs-pompiers n° 2, n° 3 et n° 4 : « Prêts ! » à tour de rôle en indiquant leur position.
Sapeur-pompier n° 1 : « Attention pour lever… Levez ! »
Sapeurs-pompiers n° 1, n° 2, n° 3 et n° 4
Sapeur-pompier n° 1 : « Posez ! »
Sapeurs-pompiers n° 1, n° 2, n° 3 et n° 4
Sapeur-pompiers n° 2 et n° 3
D.10
Relevage d'une victime à trois sapeurs-pompiers : technique du retournement
Le choix de la technique et du matériel de relevage relève du chef d'agrès, qui dans certaines circonstances peut demander un avis médical.
Ce choix repose sur les éléments suivants :
La technique du retournement (sur plan dur ou sur matelas d'immobilisation à dépression (MID)), n'est pas à privilégier si l'immobilisation du rachis est indiquée. En effet, sa réalisation nécessite une coordination parfaite de l'équipage afin de respecter l'axe « tête-cou-tronc ». Dans ce contexte, cette technique sera ainsi réalisée à défaut de pouvoir mettre en œuvre un relevage par pont.
La technique décrite ci-dessous est un retournement sur plan dur pour une victime nécessitant une immobilisation du rachis. Dans le cas contraire, l'équipier de la tête aidera à la manipulation du support de relevage (plan dur ou MID).
Si l'immobilisation du rachis est indiquée :
Si l'immobilisation du rachis était indiquée : le relevage n'a pas entraîné d'aggravation d'une lésion de la colonne vertébrale.
Sapeur-pompier n° 1
Sapeur-pompier n° 2
Sapeur-pompiers n° 2 et n° 3
Sapeur-pompier n° 3
Sapeur-pompier n° 2
Sapeur-pompier n° 2
La main de la victime peut être bloquée contre le haut de sa cuisse par la main du sapeur-pompier.
Sapeur-pompier n° 3
Sapeur-pompier n° 1 : « Équipiers des pieds à la tête, êtes-vous prêts ? »
Sapeurs-pompiers n° 2 et n° 3 : « Prêts ! » à tour de rôle en indiquant leur position.
Sapeur-pompier n° 1 ordonne : « Attention pour tourner… Tournez ! »
Sapeurs-pompiers n° 2 et n° 3
Sapeur-pompier n° 1
« Halte ! »
Sapeurs-pompiers n°1, n° 2 et n° 3
Sapeur-pompier n° 2
Sapeur-pompier n° 1 : « Glissez le plan dur ! »
Sapeur-pompier n° 2
Sapeur-pompier n° 2 : « Plan dur en position. »
Sapeur-pompier n° 1 : « Attention pour poser… Posez ! »
Sapeur-pompier n° 1
Sapeur-pompiers n° 2 et n° 3
Sapeurs-pompiers n° 1 et n° 2
D.11
Relevage d'une victime en position particulière
Cette technique est indiquée dès lors que la victime est en position latérale de sécurité (cf. fiche technique G.15), en position assise ou demi-assise, à plat dos, cuisses fléchies.
Cette technique permet de réaliser le relevage d'une victime en position d'attente.
Tout risque de chute de la victime lors de son relevage est évité si la technique est correctement choisie et réalisée.
Le respect des règles de manutention précédemment décrites évite au sapeur-pompier de se blesser pendant la manœuvre.
La position d'attente choisie doit être maintenue au cours du relevage pour éviter une aggravation de l'état de la victime.
Cette technique est réalisée à quatre sapeurs-pompiers.
La position finale obtenue est si possible maintenue à l'aide d'un matelas immobilisateur à dépression.
L'installation d'une victime sur une chaise de transport rend plus facile son brancardage notamment si l'équipe doit emprunter des escaliers ou un ascenseur. Pour être possible, il est indispensable que la victime puisse tenir la position assise et que la position assise ne soit pas contre-indiquée.
Sa mise en œuvre nécessite trois sapeurs-pompiers.
Sapeur-pompier n° 1
Sapeur-pompier n° 2
Sapeur-pompier n° 3
Sapeur-pompier n° 2 : « Êtes-vous prêts ? »
Sapeurs-pompiers n° 1 et n° 3 : « Prêts ! »
Sapeur-pompier n° 2 : « Attention pour lever… Levez ! »
Sapeurs-pompiers n° 2 et n° 3
Sapeur-pompier n° 1
D.12
Préparation d'un dispositif de portage
Cette technique est indiquée chaque fois qu'une victime doit être installée sur un brancard ou un autre dispositif qui permet son transport.
Afin d'assurer un transport correct et confortable de la victime, le dispositif de portage, en règle générale le brancard doit être préparé à l'avance par les sapeurs-pompiers.
Le drap peut être en toile ou en matériau intissé. Il est préférable d'utiliser des draps à usage unique.
Les draps stériles sont utilisés pour envelopper une victime qui présente des brûlures étendues.
Elle est destinée à protéger la victime du froid.
Il est préférable d'utiliser des couvertures bactériostatiques, lavables ou d'intercaler entre la couverture et la victime un drap de préférence à usage unique.
La couverture de survie est une couverture isolante. Elle a la forme d'un film plastique métallisé (une face argenté, une face dorée) de dimension 1,80 × 2,20 m. Elle est conditionnée dans un sachet plastique. Elle peut être stérile.
La couverture de survie limite la perte de température de la victime si la face argentée est contre son corps.
Si la couverture de survie est utilisée pour protéger la victime du soleil, la face argentée doit être tournée côté soleil.
Les brancards sont équipés ou peuvent s'équiper de sangles de fixation de la victime sur le brancard.
Avec les plans durs, des sangles araignée peuvent être utilisées.
Une fois préparé, le dispositif de portage doit permettre :
Chaque fois que possible, la victime est enveloppée dans un drap puis une couverture avant d'être arrimée sur le brancard.
Le drap ou la couverture de survie sont placées en règle générale sur le brancard avant d'y déposer la victime. Elle peut ensuite être enveloppée avec.
Les sangles doivent passer par-dessus la couverture afin que l'ensemble soit parfaitement maintenu.
D.13
Arrimage d'une victime sur un brancard
Pour éviter toute chute de la victime lors du brancardage, son arrimage sur un brancard ou tout autre moyen de brancardage est obligatoire.
Un serrage excessif ou mal positionné peut entraîner :
La victime est maintenue convenablement et confortablement sur le brancard pendant son transport.
Si la victime est conditionnée dans un MID ou sur un plan dur, il faudra arrimer l'ensemble « immobilisation-victime » au brancard.
D.14
Brancardage : départ, marche et arrêt du brancard
Cette technique est employée pour déplacer une victime vers un VSAV ou un poste de secours, une fois arrimée au brancard.
La victime est correctement arrimée au brancard et son brancardage est souple sans secousse ni balancement afin d'être le plus confortable possible.
Sapeur-pompier n° 1 : « Pour le brancardage… en position ! »
Sapeurs-pompiers n° 1, n° 2 et n° 3 (éventuellement n° 4)
Sapeurs-pompiers n° 1, n° 2 et n° 3 (éventuellement n° 4)
Sapeur-pompier n° 1 : « Êtes-vous prêts ? »
Sapeurs-pompiers n° 2 et n° 3 (éventuellement n° 4) : « Prêts ! »
Sapeur-pompier n° 1 : « Attention pour lever… Levez ! »
Sapeurs-pompiers n° 1, n° 2 et n° 3 (éventuellement n° 4)
Sapeur-pompier n° 1 ordonne : « Attention pour avancer ! »
Sapeurs-pompiers n° 2 et n° 3 (éventuellement n° 4)
Sapeur-pompier n° 1 : « Avancez ! »
Sapeurs-pompiers n° 2 et n° 3 (éventuellement n° 4)
En cours de marche, les sapeurs-pompiers de l'avant annoncent tout obstacle dès qu'ils l'aperçoivent.
Pour s'arrêter :
Sapeur-pompier n° 1 : « Attention pour arrêter… Arrêtez ! »
Sapeurs-pompiers n° 2 et n° 3 (éventuellement n° 4)
Pour reposer le brancard sur le sol :
Sapeur-pompier n° 1 ordonne : « Attention pour poser… Posez ! »
Sapeurs-pompiers n° 2 et n° 3 (éventuellement n° 4)
Sapeur-pompier n° 1
Sapeur-pompiers n° 2 et n° 3
D.15
Brancardage : franchissement d'un obstacle à trois sapeurs-pompiers
Cette technique est utilisée pour déplacer une victime allongée, vers un VSAV ou un poste de secours lors que le brancard et les sapeurs-pompiers doivent franchir un obstacle incontournable d'une hauteur inférieure à 1,50 mètre sur lequel le brancard peut être appuyé (mur, appui de fenêtre…).
Le franchissement ne doit générer aucune gêne ou douleur chez la victime, ni aggraver son état.
Dès que l'un des sapeurs-pompiers aperçoit un obstacle, il le signale.
Sapeur-pompier n° 1 : « Attention pour arrêter… Arrêtez ! »
Sapeurs-pompiers n° 1, n° 2 et n° 3
Le brancard est amené perpendiculairement au pied de l'obstacle dont la solidité et la stabilité sont testées.
Sapeur-pompier n° 1 : « Face au brancard ! »
Sapeur-pompiers n° 2 et n° 3
Sapeur-pompiers n° 2 et n° 3
Sapeur-pompier n° 1
Sapeur-pompier n° 1
Sapeurs-pompiers n° 2 et n°3
Sapeur-pompier n° 1 : « Envoyez ! »
Sapeurs-pompiers n° 1, n° 2 et n°3
Sapeur-pompier n° 1 ordonne : « Attention pour poser… Posez ! »
Sapeurs-pompiers n° 1, n° 2 et n°3
D.16
Brancardage : franchissement d'un obstacle à quatre sapeurs-pompiers
Cette technique permet de franchir un obstacle vertical d'une hauteur inférieure à 1,50 mètre (mur, appui de fenêtre, haie, fossé étroit…), à quatre sapeurs-pompiers sans prendre appui sur l'obstacle.
Dans des situations plus complexes, l'appel à des moyens spécialisés est impératif.
Le franchissement ne doit générer aucune gêne ou douleur chez la victime, ni aggraver son état.
Dès que l'un des sapeurs-pompiers aperçoit un obstacle, il le signale.
Sapeur-pompier n° 1 ordonne : « Attention pour arrêter… Arrêtez ! »
Sapeurs-pompiers n° 1, n° 2, n° 3 et n° 4
Le brancard est amené perpendiculairement au pied de l'obstacle dont la solidité et la stabilité sont testées.
Sapeur-pompier n° 1 : « Face au brancard ! »
Sapeurs-pompiers n° 1, n° 2, n° 3 et n° 4
Sapeur-pompier n° 2
Sapeur-pompier n° 1
Sapeur-pompier n° 1 : « Envoyez ! »
Sapeurs-pompiers n° 1, n° 2, n° 3 et n° 4
Sapeurs-pompiers n° 3 et n° 4
Sapeur-pompier n° 1 : « Envoyez ! »
Sapeurs-pompiers n° 2, n° 3 et n° 4
Sapeurs-pompiers n° 1, n° 3 et n° 4
Sapeur-pompier n° 2
Sapeurs-pompiers n° 3 et n° 4
Sapeurs-pompiers n° 1 et n° 2
Sapeur-pompier n° 1 : « Attention pour poser… Posez ! »
Sapeurs-pompiers n° 1, n° 2, n° 3 et n° 4
D.17
Brancardage à travers un passage étroit
Cette technique permet de franchir un passage étroit (couloir, porte…) où les sapeurs-pompiers ne peuvent pas passer de front avec une victime arrimée sur un brancard.
Le franchissement ne doit générer aucune gêne ou douleur chez la victime, ni aggraver son état.
Dès que l'un des sapeurs-pompiers aperçoit un obstacle, il le signale.
Sapeur-pompier n° 1 ordonne : « Attention pour arrêter… Arrêtez ! »
Sapeurs-pompiers n° 1, n° 2 et n° 3
À l'issue de cette manœuvre, les sapeurs-pompiers se retrouvent dos à dos à l'intérieur des hampes du brancard.
Sapeur-pompier n° 1 ordonne : « Avancez ! »
Sapeurs-pompiers n° 1, n° 2 et n° 3
Une fois le passage étroit franchi par tous les sapeurs-pompiers :
Sapeur-pompier n° 1 ordonne : « Attention pour arrêter… Arrêtez ! »
Sapeurs-pompiers n° 1, n° 2 et n° 3
À quatre sapeurs-pompiers, la technique peut être réalisée en plaçant les deux sapeurs-pompiers de l'arrière du brancard à l'intérieur des hampes comme ceux de l'avant.
D.18
Brancardage dans une pente ou un escalier
Cette technique permet de brancarder horizontalement une victime arrimée sur un brancard dans une pente ou un escalier.
Le franchissement ne doit générer aucune gêne ou douleur chez la victime, ni aggraver son état.
À trois sapeurs-pompiers.
Sapeur-pompier n° 3
Sapeurs-pompiers n° 1 et n° 2
À quatre sapeurs-pompiers.
Sapeurs-pompiers n° 1 et n° 2
Sapeur-pompier n° 1
Dans le cas d'un brancardage à quatre, les sapeurs-pompiers n° 1 et n° 4 restent à leur place.
Sapeur-pompiers n° 2 et n° 3
Il est parfois nécessaire dans certaines situations ou l'horizontalité du brancard devient impossible, d'incliner modérément le brancard vers l'avant ou vers l'arrière, en présence :
Dans tous les cas, le chef d'agrès doit veiller à ce que la position d'attente de la victime soit respectée.
D.19
Brancardage : transférer une victime dans un VSAV
Un transfert dans le VSAV permet de conditionner la victime afin de compléter son examen et d'assurer son transport. La victime doit être arrimée sur le brancard à chaque déplacement du brancard ou du véhicule.
La victime est correctement arrimée au brancard et maintenue en position horizontale.
Le brancard est correctement fixé à l'intérieur du véhicule.
Sapeur-pompiers n° 2 et n° 3
Sapeur-pompier n° 1
Sapeur-pompiers n° 2 et n° 3
Sapeur-pompier n° 1
Lorsque le chariot est rentré des deux tiers dans le VSAV :
Sapeur-pompiers n° 2 et n° 3
Sapeur-pompier n° 1
Le déchargement d'une victime d'un VSAV se fait exactement de manière inverse au chargement en veillant au verrouillage des deux bras du chariot.
D.20
Brancardage : chaise de transport
La chaise de transport peut être utilisée si :
L'utilisation d'une chaise de transport pour déplacer une victime permet de répondre à une difficulté réelle de brancardage en étages, dans les escaliers ou ascenseur étroits.
La victime reste convenablement assise et son état ne s'aggrave pas.
Le drap ne doit pas rendre inaccessible les sangles qui permettent de maintenir la victime une fois celle-ci installée sur la chaise.
Sapeur-pompier n° 1
Sapeur-pompier n° 1
Lorsque c'est nécessaire, demander du renfort :
Sapeur-pompier n° 2
Sapeur-pompier n° 3
D.21
Extraction latérale d'une victime en position assise côté conducteur
Cette technique permet l'extraction rapide et en sécurité d'une victime, dont les mouvements du rachis ont été préalablement restreints au moyen d'une attelle cervico-thoracique (ACT) (cf. fiche technique I.02) hors d'un véhicule léger peu déformé lorsqu'elle ne présente pas d'atteinte traumatique majeure des membres.
L'extraction de la victime vers le plan dur ou le MID ne doit pas augmenter une douleur ni aggraver une lésion préexistante.
Sapeurs-pompiers n° 1 et n° 2
Sapeur-pompier n° 3
Dans le cas d'une victime en arrêt cardiaque, un dégagement d'urgence (cf. fiche technique G.20) doit être effectué dans la mesure du possible pour réaliser les gestes de secours adaptés. Si la victime ne peut être immédiatement dégagée, les techniques de réanimation sont réalisées en les adaptant à sa position.
D.22
Extraction latérale d'une victime en position allongée côté passager
Cette technique permet l'extraction en sécurité d'une victime assise, dont les mouvements du rachis ont été préalablement restreints au moyen d'une attelle cervico-thoracique (ACT) (cf. fiche technique I.02) hors d'un véhicule léger peu déformé lorsque le dégagement par la porte située de son côté n'est pas réalisable ou lorsqu'elle présente une atteinte traumatique de la jambe.
L'extraction de la victime vers le plan dur ou le MID ne doit pas augmenter une douleur ni aggraver une lésion préexistante.
Sapeur-pompier n° 1
Sapeur-pompiers n° 2 et n° 3
Sapeur-pompier n° 1
Sapeur-pompier n° 1
Sapeur-pompiers n° 2 et n° 3
Sapeur-pompiers n° 2 et n° 3
Sapeur-pompiers n° 2 et n° 3
Sapeur-pompier n° 2 ordonne : « Soulagez ! »
Sapeur-pompiers n° 2 et n° 3
Sapeur-pompier n° 2 ordonne : « Glissez ! »
Sapeur-pompiers n° 2 et n° 3
Sapeur-pompier n° 1 ordonne : « Halte ! »
La halte peut être ordonnée par n'importe quel sapeur-pompier lorsqu'il a besoin de reprendre une position plus adaptée.
Dans le cas d'une victime en arrêt cardiaque, un dégagement d'urgence (cf. fiche technique G.20) doit être effectué dans la mesure du possible pour réaliser les gestes de secours adaptés. Si la victime ne peut être immédiatement dégagée, les techniques de réanimation sont réalisées en les adaptant à sa position.
D.23
Extraction axiale d'une victime dans un véhicule
Cette technique permet l'extraction rapide et en sécurité d'une victime, dont les mouvements du rachis ont été préalablement restreints au moyen d'une attelle cervico-thoracique (cf. fiche technique I.02) hors d'un véhicule léger, lorsque le dégagement latéral n'est pas réalisable ou que la victime présente des atteintes traumatiques majeures (fracture du fémur, du bassin, du rachis…).
L'extraction de la victime vers le plan dur ou le MID ne doit pas augmenter une douleur ni aggraver une lésion préexistante.
Sapeur-pompier n° 1
Sapeur-pompier n° 2
Sapeur-pompier n° 3
Sapeurs-pompiers n° 1 et n° 2
Sapeur-pompier n° 4
Sapeurs-pompiers n° 1, n° 2 et n° 4
Sapeur-pompier n° 1 ordonne : « Soulagez ! »
Sapeurs-pompiers n° 1, n° 2 et n° 4
Sapeur-pompier n° 1 ordonne : « Glissez ! »
Sapeurs-pompiers n° 1, n° 2 et n° 4
Sapeur-pompier n° 1 ordonne : « Halte ! »
La halte peut être ordonnée par n'importe quel sapeur-pompier lorsqu'il a besoin de reprendre une position plus adaptée.
Sapeurs-pompiers n° 1, n° 2, n° 3 (et n° 4 si nécessaire)
Sapeurs-pompiers n° 1 et n° 2
Sapeurs-pompiers n° 1, n° 2, n° 3 (et n° 4 si nécessaire)
Lorsque l'état du véhicule l'exige, le pavillon peut être préalablement découpé. L'organisation générale de la cueillette reste la même, mais l'engagement du plan dur est facilité.
D.24
Extraction d'une victime affalée sur le capot d'un véhicule
Cette technique permet l'extraction rapide et en sécurité d'une victime lorsqu'elle est partiellement ou totalement éjectée de l'habitacle d'un véhicule léger, qu'elle est affalée sur le capot et que la présence de traumatismes majeurs est suspectée (polytraumatisé, traumatisme du rachis, fracas du visage…).
L'extraction de la victime vers le plan dur ou le MID ne doit pas augmenter une douleur ni aggraver une lésion préexistante.
Sapeur-pompier n° 1
Sapeur-pompier n° 2
Sapeur-pompier n° 3
Sapeur-pompier n° 4
Dans le cas d'une victime en arrêt cardiaque, un dégagement d'urgence (cf. fiche technique G.20) doit être effectué dans la mesure du possible pour réaliser les gestes de secours adaptés. Si la victime ne peut être immédiatement dégagée, les techniques de réanimation sont réalisées en les adaptant à sa position.
D.25
Extraction d'une victime dans un véhicule immobilisé sur le toit
Cette technique permet l'extraction en sécurité d'une victime, hors d'un véhicule léger reposant sur le toit :
L'extraction de la victime vers le plan dur ou le MID ne doit pas augmenter une douleur ni aggraver une lésion préexistante.
Sapeur-pompier n° 1
Sapeur-pompier n° 2
Sapeurs-pompiers n° 3, n° 4 et n° 5
Sapeur-pompier n° 2
Au commandement :
Après l'extraction, l'immobilisation générale peut être envisagée dès que la victime est placée dans une position adaptée à son état.
Dans le cas d'une victime en arrêt cardiaque, un dégagement d'urgence (cf. fiche technique G.20) doit être effectué dans la mesure du possible pour réaliser les gestes de secours adaptés. Si la victime ne peut pas être immédiatement dégagée, les techniques de réanimation sont réalisées en les adaptant à sa position.
D.26
Extraction d'une victime dans un véhicule immobilisé sur le côté
Cette technique permet l'extraction en sécurité d'une victime, préalablement immobilisée au niveau du rachis cervical à l'aide d'un collier (cf. fiche technique I.01), hors d'un véhicule léger reposant sur le côté, après désincarcération (méthode de la charnière), lorsque l'engagement du matériel d'immobilisation est rendu impossible.
L'extraction de la victime vers le plan dur ou le MID ne doit pas augmenter une douleur ni aggraver une lésion préexistante.
Sapeur-pompier n° 1
Sapeurs-pompiers n° 2, n° 3, n° 4 et n° 5
Le sapeur-pompier « épaule » est avantageusement remplacé par deux sapeurs-pompiers positionnés de part et d'autre de la victime.
Cette manœuvre coordonnée s'effectue au commandement du sapeur-pompier n° 1 (cf. fiche technique D.08).
Sapeur-pompier n° 1, n° 2, n° 3, n° 4 et n° 5
Sapeur-pompier n° 1
Sapeur-pompiers n° 2 et n° 3
Sapeur-pompier n° 4
Sapeur-pompier n° 5
Au commandement :
Après l'extraction, l'immobilisation générale peut-être envisagée dès que la victime est placée dans une position adaptée à son état.
Dans le cas d'une victime en arrêt cardiaque, un dégagement d'urgence (cf. fiche technique G.20) doit être effectué dans la mesure du possible pour réaliser les gestes de secours adaptés. Si la victime ne peut être immédiatement dégagée, les techniques de réanimation sont réalisées en les adaptant à sa position.
D.27
Extraction d'une victime ceinturée dans un véhicule sur le toit
Cette technique de cueillette permet l'extraction d'une victime ceinturée hors d'un véhicule accidenté, en toute sécurité et en privilégiant le respect de l'axe « tête-cou-tronc ».
L'extraction de la victime vers le plan dur ou le MID ne doit pas augmenter une douleur ni aggraver une lésion préexistante.
Si la victime est en arrêt respiratoire ou cardiaque, réaliser un dégagement d'urgence (cf. fiche technique G.20) si possible afin de réaliser les gestes qui s'imposent. Pour les victimes incarcérées, les techniques de réanimation sont adaptées à leur position.
D.28
Retournement sur le dos d'une victime extraite en position ventrale
Cette technique de cueillette permet le retournement d'une victime extraite sur le ventre, en toute sécurité et en privilégiant le respect de l'axe « tête-cou-tronc ».